La Neurothérapie Intégrative : une réponse humaine et scientifique aux défis de notre époque

Dans un monde en perte de repères, où les troubles du développement et de la régulation deviennent de plus en plus fréquents, une autre voie s’ouvre.

La Neurothérapie Intégrative n’est ni une technique ni une promesse miracle : c’est une approche humaniste et rigoureuse, qui relie les savoirs en neurosciences, en neurophysiologie, et l’expérience du vivant.

Elle s’adresse aux professionnels en quête de sens, comme aux parents bouleversés par le parcours de leur enfant.

Cet article pose les bases d’une définition claire, nuancée et vivante de cette discipline émergente, fondée sur cinq piliers fondamentaux, une posture d’écoute, et un engagement profond envers la transformation durable.

« Ce que l’enfant n’a pas pu développer dans le lien, il cherchera à compenser dans le symptôme. »
Formulation inspirée des travaux de Bérangère Thirioux, neurophilosophe et chercheuse en sciences cognitives, intervenante au sein de l’Institut Neurosens.

Nous vivons une époque de bouleversements multiples — sanitaires, sociaux, éducatifs, écologiques — qui perturbent profondément nos corps, nos esprits et nos rythmes biologiques. Dans ce contexte, les troubles de l’attention, du sommeil, de la régulation émotionnelle, les états d’hypervigilance, la fatigue chronique ou les difficultés d’apprentissage explosent. Ils prennent souvent le nom — ou plutôt l’acronyme — de TDAH, TSA, TOC, TOP, TAC, DYS, SGT… comme s’il s’agissait de pathologies isolées.

Face à cette explosion de symptômes, la tentation est grande de recourir à des solutions rapides, standardisées, souvent médicamenteuses. Pourtant, une autre voie émerge aujourd’hui chez de nombreux professionnels — médecins, psychologues, neuropsychologues, psychomotriciens, orthophonistes, kinésithérapeutes, éducateurs, coachs — en quête de cohérence et de sens.

Et cette quête de sens ne concerne pas uniquement les professionnels en exercice. Elle touche aussi de nombreux parents d’enfants concernés par un trouble du développement. Ébranlés par les difficultés de leur enfant, certains découvrent alors, souvent tardivement, un lien génétique ou une résonance personnelle qui les bouleverse. Ils prennent conscience que ces fragilités ne sont pas apparues ex nihilo, et qu’elles révèlent parfois une histoire transgénérationnelle silencieuse.
Pour ces parents, c’est souvent un tournant. Ils réalisent que ce n’est pas uniquement leur enfant qui a besoin d’être accompagné, mais qu’eux-mêmes sont appelés à se transformer. Cela les conduit parfois à se former, à se réorienter professionnellement, ou à redonner sens à leur propre parcours. Non pas pour devenir thérapeutes « comme les autres », mais pour reconstruire une forme d’expertise incarnée, enracinée dans le vécu, éclairée par le désir de réparation, et orientée vers une transmission plus juste.

Une approche fondée sur la trajectoire développementale

La Neurothérapie Intégrative ne cherche pas à « corriger » un trouble, mais à comprendre ce qui a dévié dans le parcours de développement, souvent très tôt dans la vie.

La pyramide des besoins fondamentaux

Dès la période prénatale, l’être humain suit un programme phylogénétique précis, enraciné dans notre évolution biologique, qui doit permettre à l’enfant de se redresser, respirer, se nourrir, dormir, apprendre à focaliser son attention, puis accéder à la conscience de soi et de ses pensées. Lorsque ces besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits de façon adéquate — en raison de contraintes environnementales, relationnelles ou physiologiques — alors des désynchronisations apparaissent, affectant l’équilibre tonico postural, la respiration, le sommeil, la cognition ou la régulation émotionnelle.

La Neurothérapie Intégrative s’inscrit à la croisée des neurosciences, de la neurophysiologie et de l’épigénétique, pour :

    • Comprendre les interactions subtiles entre terrain biologique et environnement,
    • Replacer les symptômes dans une vision systémique,
    • Et restaurer les fonctions d’autorégulation à leur juste niveau.

Une méthode au service de la personne dans toute sa complexité

Elle repose sur :

    • Une évaluation fine et individualisée,
    • Des outils de biofeedback et de neurofeedback EEG quantitatif,
    • Des approches corporelles et sensorielles complémentaires, ciblant la régulation du Système Tonique-Ventilatoire (STV) et le développement de la conscience incarnée : travail postural (prise de conscience de l’axe corporel et correction des désalignements issus d’une proprioception immature), techniques respiratoires spécifiques (méthode Guillarme), soutien à l’oralité et à la ventilation nasale, ainsi que des pratiques favorisant l’intéroception et l’ancrage (relaxation de Jacobson, training autogène, pleine conscience – MBCT).
    • Un accompagnement éducatif et respectueux, centré sur la personne et, souvent, sur sa famille.

Elle permet à chacun de retrouver son axe, son rythme, sa cohérence interne, dans un monde qui en manque cruellement.

Chapitre 1 – Comprendre avant d’agir : les cinq piliers de l’autorégulation

Derrière chaque trouble fonctionnel, comportemental ou cognitif, se cachent souvent des désynchronisations précoces, liées à une trajectoire de développement perturbée par des facteurs internes (génétiques, toniques, neurophysiologiques) et externes (relationnels, sensoriels, environnementaux).

C’est pourquoi la Neurothérapie Intégrative s’appuie sur l’évaluation de cinq piliers fondamentaux, qui correspondent aux besoins fondamentaux de l’être humain depuis la gestation. Ces piliers ne sont pas des cases à cocher, mais des systèmes dynamiques, interdépendants et porteurs de sens.

 Les cinq piliers

1. Posture — Se redresser, s'ancrer, s'ajuster

Le tonus postural est le socle neurologique de toute stabilité physique, émotionnelle et attentionnelle. Il permet l’ancrage, l’ajustement corporel, l’adaptation sensorimotrice. Il fonde la sécurité corporelle et l’organisation interne.

2. Respiration — Respirer et se nourrir

La coordination entre succion, déglutition et ventilation est une compétence archaïque vitale. Elle soutient le développement de l’oralité, la rythmicité autonome et l’apaisement. Toute altération de cette synchronie affecte la régulation autonome.

3. Sommeil — Récupérer, se régénérer

Le sommeil profond, régulier, structurant est indispensable à l’apprentissage, à la croissance, à la stabilité émotionnelle. Ses troubles sont souvent des signaux d’alerte.

4. Émotions — Se réguler, entrer en lien

Les émotions s’incarnent dans le corps, se régulent par le lien et la respiration. Une régulation émotionnelle immature est souvent le résultat d’une défaillance du système nerveux autonome.

5. Cognition — Penser, apprendre, se représenter

Ce pilier regroupe les fonctions cognitives classiques (attention, langage, mémoire, fonctions exécutives) mais aussi la conscience de soi : capacité à se représenter, à s’observer, à se projeter dans le temps et dans le lien.

Définition de la Neurothérapie Intégrative (référence pédagogique)

La Neurothérapie Intégrative est une approche non médicamenteuse et non invasive, fondée sur la régulation du système nerveux à travers l’observation clinique, l’évaluation psychophysiologique et un accompagnement personnalisé.

Elle s’appuie sur les connaissances croisées en neurosciences, neurophysiologie et épigénétique, et considère que les symptômes sont souvent l’expression visible de déséquilibres systémiques profonds, enracinés dans le parcours développemental, les facteurs environnementaux, relationnels et les contraintes du milieu de vie.

Cette approche repose sur l’évaluation de cinq piliers fondamentaux, directement liés aux besoins fondamentaux du développement humain depuis la période prénatale :

    • Se redresser et trouver son équilibre (tonus postural),
    • Respirer et se nourrir de manière coordonnée (oralité primaire),
    • Dormir profondément,
    • Réguler ses émotions,
    • Développer ses fonctions cognitives et sa conscience de soi.

Elle vise à restaurer l’autorégulation du système nerveux central et autonome à travers :

    • Une compréhension fine des désynchronisations précoces,
    • Une évaluation individualisée et interdisciplinaire,
    • L’utilisation raisonnée d’outils de biofeedback (dont le neurofeedback EEG quantitatif), ainsi que de pratiques corporelles, respiratoires, éducatives et relationnelles.

Elle ne se définit pas par ses outils, mais par sa posture, sa méthode et sa visée : réparer, réguler et relier.

Neurotherapie en brefLe neurothérapie intégrative en bref

Chapitre 2 – Mesurer pour mieux agir : le parcours d'évaluation

La démarche en Neurothérapie Intégrative repose sur une conviction forte : on n'agit pas sans avoir observé. Comprendre ne suffit pas : encore faut-il mesurer avec précision ce que le corps, le rythme, le lien et le cerveau racontent.

1. L'évaluation, un acte clé d'observation incarnée

Observer, c'est d'abord regarder avec attention. C'est voir comment une personne se tient, respire, s'exprime, comment elle entre en lien, réagit, s'endort, se réveille, apprend ou évite. L'évaluation est une mise en résonance de ce qui est perçu, dit, ressenti et mesuré.

2. Les outils de mesure au service de l'intuition clinique

Nous utilisons plusieurs outils, jamais de façon isolée, mais toujours articulée dans une lecture d'ensemble :

  • Une anamnèse approfondie, retraçant le développement, les antécédents, les relations, les rythmes;
  • Une observation clinique directe : posture, respiration, regard, motricité fine, oralité, éléments faciaux;
  • Des questionnaires (sommeil, stress, émotions, attention);
  • Des mesures physiologiques (biofeedback : variabilité cardiaque, réponse galvanique, rythme respiratoire);
  • Une cartographie EEG quantitatif, qui permet d'objectiver des déséquilibres rythmiques dans l'activité cérébrale, à relier aux observations comportementales.

Dans certains cas, des outils numériques simples peuvent enrichir l’observation. Des applications de suivi du sommeil, de respiration, de posture ou de variabilité cardiaque, lorsqu’elles sont bien choisies, peuvent fournir des indices complémentaires. Elles permettent au patient/client de se repérer dans son quotidien, et au thérapeute de croiser les données subjectives et objectives, en gardant toujours une posture de discernement. L’objectif n’est pas de multiplier les mesures, mais d’en faire des supports de conscience et d’ajustement, accessibles et concrets.

3. Donner du sens à l'ensemble

L'objectif n'est pas d'obtenir des scores, mais de comprendre ce que ces indicateurs racontent d'une trajectoire : celle d'un enfant, d'un adolescent, d'un adulte en difficulté d'adaptation, souvent depuis très tôt.

4. Expliquer pour impliquer

Mesurer, c'est aussi montrer à la personne ce que nous voyons, pour qu'elle puisse le voir à son tour. Cela crée une alliance : comprendre son propre fonctionnement donne du sens au travail à venir. C'est la condition d'un engagement actif.

Chapitre 3 – Entrer dans le processus : la première séance de neurofeedback EEGq

Après l’évaluation vient le moment du premier entraînement. Cette première séance de neurofeedback EEG quantitatif est bien plus qu’un simple test technique : c’est un moment clé où s’initient la confiance, l’engagement et la perception d’un possible changement.

⚡️Encadré : Une séance de neurofeedback ne s’envisage jamais isolément

La séance de neurofeedback EEGq est insérée dans une stratégie d’accompagnement global, fondée sur les besoins fondamentaux identifiés lors de l’évaluation. Elle n’est jamais un acte technique déconnecté de son contexte.

C’est pourquoi, dès les premières séances, un travail sur :

  • La posture (assise fonctionnelle, tonus d’équilibre, ancrage corporel),
  • La respiration (prise de conscience du rythme, régularité, mobilisation du diaphragme),
  • Le calme moteur (réduction des tensions, des gestes parasites, des activations réflexes), est souvent initié en parallèle ou juste avant la séance elle-même.

Ces dimensions permettent d’activer l’interoception, c’est-à-dire la conscience interne du corps et des sensations physiologiques, qui constitue un préalable nécessaire à l’autorégulation.

Ainsi, chaque séance devient un espace d’observation, d’ajustement et d’apprentissage incarné, dans lequel le neurofeedback EEGq s’inscrit comme un maillon et non une fin en soi.

1. S’adapter au stress de la nouveauté

Qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, le contexte est nouveau : les capteurs, l’écran, le fauteuil, l’ambiance de soin... autant d'éléments pouvant générer une activation anxieuse, de l’hypervigilance ou de la réticence. Le rôle du thérapeute est ici d’être un médiateur, capable de contenir cette appréhension et de poser un cadre sécurisant, explicite, rassurant.

2. Observer la posture assise

La posture assise, souvent négligée, est une mine d’informations :

    • Instabilité tonique,
    • Appuis mal répartis,
    • Épaules enroulées,
    • Tête penchée,
    • Respiration haute ou bloquée,
    • Crispations ou mécanismes de compensation silencieux.

Cette posture révèle l’état du système nerveux autonome, la qualité de l’ancrage corporel, et conditionne la qualité même de la séance. C’est pourquoi elle est observée avec attention, corrigée si besoin, mais toujours respectée dans son rythme de transformation.

3. Accompagner le démarrage : explication, consentement et responsabilisation

La séance commence par une explication simple du fonctionnement du neurofeedback EEGq : on montre les capteurs, on décrit le principe de la mesure des ondes, on valorise le fait que le cerveau se régule par lui-même en réponse au retour qu’il reçoit.

Ce moment est décisif pour que la personne comprenne qu’elle est actrice de ce qui se passe, et non passive dans une technique. Cela pose les bases d’un engagement actif.

4. Observer les réactions 

Scéances de neurofeedback avec un adulte
Pendant la séance, le thérapeute observe :

    • Les mouvements du corps,
    • Les micro tensions,
    • Les changements de respiration,
    • Les émotions traversantes,
    • Les difficultés de maintien attentionnel,
    • Les comportements d’évitement ou d’engagement.

Chaque élément observé enrichit la compréhension du fonctionnement global de la personne et permet d’adapter le cadre dans les séances suivantes.

Ce premier entraînement devient ainsi un miroir vivant de l’organisation interne, et un point de départ vers une meilleure autorégulation.

Chapitre 4 – Accompagner la progression : vers une autorégulation incarnée

Une fois les premières séances posées, le processus de régulation s’engage. Il ne s’agit plus seulement d’obtenir un apaisement ponctuel ou une performance cognitive accrue, mais de consolider des compétences d’autorégulation durables, à travers un accompagnement vivant, adapté, à l’écoute.

1. Des séances qui s’ajustent en fonction de la personne

Chaque personne avance à son rythme. Certaines séances sont fluides, d’autres plus denses ou résistantes. Le thérapeute observe les effets dans le corps, le comportement, la qualité de présence, les retours subjectifs. Il adapte le protocole si nécessaire, et surtout, il veille à ne jamais dissocier l’effet du signal EEG de l’expérience corporelle et relationnelle vécue.

2. Créer un espace d’intégration entre les séances

L’effet du neurofeedback EEGq n’est pas une étincelle isolée. Il s’inscrit dans un tissu de pratiques et de prises de conscience. C’est pourquoi le travail entre les séances est essentiel :

    • Retour à soi par la respiration ou le mouvement,
    • Observation des moments d’activation ou de dérégulation,
    • Application des repères corporels donnés en séance,
    • Engagement actif du parent ou de l’environnement quand il s’agit d’un enfant.

C’est là que la posture du thérapeute devient celle d’un guide ajusté, capable d’articuler observation, explication et encouragement.

3. Suivre les indicateurs de transformation

Progressivement, on observe :

    • Une posture plus stable et fluide,
    • Une respiration plus basse et régulière,
    • Un sommeil plus profond,
    • Une réduction des épisodes d’évitement ou de panique,
    • Une attention plus souple et durable,
    • Une plus grande capacité de réflexion sur soi.

 Ce sont ces micro-transformations, parfois invisibles au départ, qui témoignent d’une réorganisation plus profonde, d’une maturité neurophysiologique en construction.

4. Quand l’outil devient relation

Au fil des semaines, le dispositif de neurofeedback EEGq cesse d’être perçu comme un outil extérieur ou intimidant. Il devient un support de relation à soi, un espace de dialogue sensible entre l’intérieur et l’extérieur, une reconnaissance du vivant dans ses micro-rythmes, ses fragilités, ses régulations possibles.

fig 5

Mais le neurofeedback EEGq n’est pas seul dans cette transformation. Il appartient à une famille d’outils fondés sur le principe de la rétroaction biologique, que l’on regroupe sous le terme de biofeedback. Électromyographie (EMG), variabilité cardiaque (HRV), activité électrodermale (EDA), respiration, température périphérique : autant de fenêtres ouvertes sur le fonctionnement autonome du corps, qui permettent à la personne de l'observer, de le ressentir, puis d’apprendre à l’influencer.

Ce qui se construit au fil des séances, ce n’est pas seulement une régulation cérébrale ou physiologique : c’est un lien.
Un lien sécure, dans lequel la personne – qu’elle soit enfant, adolescent ou adulte – peut s’exprimer, expérimenter, s’ajuster sans jugement, à son rythme.

Le thérapeute, lui, incarne la possibilité d’un lien régulateur, sans injonction de performance, un témoin actif de ce qui se transforme à l’intérieur. Il devient un partenaire d'exploration, qui soutient la personne dans ses reprises de pouvoir sur elle-même, dans le respect de ses capacités présentes, de son histoire, de son rythme.

Dans ce contexte, la Neurothérapie Intégrative s’affirme pleinement comme une pédagogie du vivant, où la rigueur scientifique ne s’oppose pas à l’humanité, mais la sert. Elle devient un art d’accompagner, au croisement du corps et de la conscience, de la technique et du lien, de la précision et de la présence.

Conclusion — Transmettre sans réduire : l’art de la simplexité

La Neurothérapie Intégrative ne se résume pas à une boîte à outils techniques, ni à une série de protocoles.

Elle repose sur une vision systémique du développement humain, ancrée dans la physiologie du vivant, respectueuse des rythmes, des liens, et de la complexité du parcours de chacun.

Face à cette complexité, il serait tentant de simplifier… de parler uniquement du neurofeedback EEGq, de montrer une courbe, de rassurer avec un jargon.

Mais le véritable enjeu pédagogique est ailleurs : il est dans cette capacité à rendre lisible une démarche complexe sans en trahir la profondeur.

C’est ce qu’Alain Berthoz appelle la simplexité :
« Une stratégie du vivant pour rendre possible l’action, la perception, l’anticipation, à partir de mécanismes complexes organisés de manière fluide et économique. »

Autrement dit, notre mission n’est pas de simplifier, mais de traduire avec justesse, d’expliquer sans appauvrir, de relier sans réduire.

C’est pourquoi cette définition, les cinq piliers, les étapes du parcours, ne sont pas qu’un contenu à retenir.

Ils constituent une boussole intérieure pour guider la pratique et transmettre à ceux que nous accompagnons un discours juste, clair et incarné.

Un discours qui parle du cerveau, oui — mais aussi du souffle, du lien, du sommeil, du mouvement… et de cette conscience de soi qui cherche, en chacun, à se construire.

Et c’est pourquoi, lorsque c’est un enfant que nous accompagnons, nous ne pouvons ignorer la dynamique de son système familial.

La famille est un organisme vivant.

Sa cohérence ou ses dissonances résonnent directement dans le corps et le psychisme de l’enfant.

De plus en plus de parents, touchés dans leur chair par les difficultés de leur enfant, découvrent un lien génétique, une résonance intime, une mémoire silencieuse.

Et beaucoup entament à leur tour un chemin de réparation et de transformation, parfois jusqu’à réinventer leur place professionnelle.

La Neurothérapie Intégrative, pour cette raison, ne peut s’envisager sans un véritable accompagnement parental — non comme une simple guidance éducative, mais comme une co-évolution systémique.

C’est dans cette optique qu’est né le programme Famille Réunie, qui fera l’objet du prochain article.
Un programme pensé comme un chemin partagé, où l’on ne vient pas “apprendre à faire”, mais retrouver une cohérence incarnée, réguler ensemble, et tisser, pas à pas, un nouvel équilibre familial.

 

👉 À suivre...


Références scientifiques et théoriques

  • Berthoz, Alain. La simplexité. Odile Jacob, 2009.
    Sur la capacité du vivant à organiser la complexité de façon fluide : fondement de l’approche pédagogique intégrative.
  • Thirioux, Bérangère et al. La conscience incarnée. Odile Jacob, 2021.
    Pour comprendre le rôle du corps dans la construction du soi et de l’identité.
  • Damasio, Antonio. L’erreur de Descartes. Odile Jacob, 1995.
    Un ouvrage fondateur pour articuler émotion, corps et cognition.
  • Porges, Stephen. The Polyvagal Theory. Norton, 2011.
    Théorie centrale pour comprendre la régulation autonome, le lien, et la sécurité.
  • Siegel, Daniel. Mindsight. Bantam, 2010.
    Une synthèse remarquable entre neurosciences, attachement et développement émotionnel.

Applications cliniques spécifiques

  • Guillarme, Élie. Conférences et formations sur le souffle et la régulation diaphragmatique.
  • Fellus, Patrick. Froggy Mouth, outil de rééducation de l’oralité et de la ventilation nasale.
  • ISNR, BCIA, AAPB. Normes internationales du neurofeedback EEGq et du biofeedback.

Sources d’inspiration humaniste

  • Deligny, Fernand. Les détours de l’agir ou le moindre geste.
  • Maurel, Jacques. La construction du lien. Érès, 2017.

 

 

 

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