Le Tonus comme Fondement et les Interactions entre les 5 Piliers chez Sophie - Chapitre 5

« Une exploration des bases neurophysiologiques et des recommandations pratiques pour soutenir le développement global de Sophie grâce à une approche intégrative. »

Dans les chapitres précédents, nous avons exploré les différentes difficultés rencontrées par Sophie et comment la neurothérapie intégrative a contribué à l'aider. Cette petite fille de 5 ans présente plusieurs signes de déviations neurodéveloppementales, sans diagnostic formel. Nous examinerons ici l'impact du tonus sur le développement et les bases nécessaires pour l'intégration sensorielle.

1. Fondements théoriques du Premier Pilier de la Neurothérapie Intégrative : le Tonus

Cette section détaille la maturation du système nerveux central, la proprioception, et le rôle clé de l'hypotonie axiale dans la naissance et le développement postnatal. Elle s'appuie sur des études clés, notamment celles de Sival (1993) sur le diagnostic précoce basé sur la mesure du tonus.

Les recherches actuelles montrent que les comportements et mouvements fœtaux reflètent directement les processus de développement et de maturation du SNC. Ainsi, la proprioception commence à se développer avant la naissance et joue un rôle essentiel dans l'intégration sensorielle et la conscience de soi. Ces compétences, qui évoluent au fil de la gestation, sont indispensables pour que l'enfant puisse coordonner ses mouvements et se situer dans l’espace une fois né.

De plus, le développement spécifique du tonus, avec notamment une hypotonie axiale, joue un rôle adaptatif essentiel lors de la naissance. Cette hypotonie facilite le passage du bébé dans le canal de naissance, grâce à une flexibilité accrue qui réduit les résistances corporelles. Par la suite, le tonus évoluera progressivement pour soutenir la posture et les mouvements coordonnés, étapes essentielles du développement neurodéveloppemental postnatal.

Voici comment cela fonctionne :

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  1. Flexibilité et adaptation : L’hypotonie axiale, caractérisée par une tonicité plus relâchée au niveau des muscles centraux du corps (cou, dos, tronc), permet au bébé d’être plus flexible. Cette flexibilité aide le corps du bébé à s’adapter aux formes et pressions du canal de naissance pendant le travail. Les muscles du tronc étant plus relâchés, le bébé peut se courber, pivoter et s’ajuster plus facilement pour traverser les différentes étapes de la naissance.
  2. Réduction de la résistance : Le fait que le tronc soit plus hypotonique réduit la résistance corporelle globale. Lors du passage à travers le bassin de la mère, un tonus musculaire trop élevé (hypertonie) pourrait créer une rigidité qui rendrait le passage plus difficile. L'hypotonie axiale permet donc un mouvement plus fluide et moins de résistance, facilitant ainsi le déroulement naturel de l'accouchement.
  3. Protection de la colonne vertébrale : Grâce à cette hypotonie, la colonne vertébrale du bébé est plus souple et moins rigide, ce qui réduit le risque de compressions ou de blessures pendant le passage dans le canal de naissance. Cette souplesse est essentielle pour éviter les pressions excessives sur les vertèbres et les articulations, permettant un accouchement plus sûr.
  4. Transition douce vers la respiration autonome : Après la naissance, la tonicité musculaire du bébé s'ajustera progressivement. En maintenant une hypotonie axiale au moment de l’accouchement, le corps du bébé peut s’adapter plus facilement à l’environnement extra-utérin et initier en douceur les premiers mouvements respiratoires.

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En résumé, l’hypotonie axiale est une caractéristique adaptative qui optimise les conditions de naissance. Elle favorise la flexibilité et la sécurité du bébé, réduisant ainsi les risques liés aux contraintes physiques de l’accouchement. Une fois le bébé né, son tonus axial augmentera progressivement, soutenant ensuite la posture, la respiration et le développement moteur, nécessaires pour ses premières étapes de vie.

2. Les répercussions du tonus axial

Un tonus immature se manifeste par une faiblesse des muscles centraux (tonus axial hypotonique) et une tension excessive des muscles périphériques (mains, pieds). En neurophysiologie, on sait que le tonus se développe selon une loi céphalocaudale (de la tête aux pieds) et proximo-distale (du centre vers les extrémités). Cela signifie que si le tronc de l’enfant n’est pas suffisamment tonique, il compensera en utilisant excessivement les muscles périphériques, ce qui peut entraîner des difficultés de posture et de coordination.

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Cette insuffisance de tonus axial compromet également le système tonico ventilatoire (STV), car les muscles axiaux, comme le diaphragme, sont essentiels pour la respiration et le maintien de la posture antigravitaire. La synchronisation de la respiration et de la posture est fondamentale, car elle permet au corps de gérer les ajustements nécessaires pour maintenir une position stable tout en respirant efficacement.

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3. Importance de la Synchronisation des Actions Respiratoires et Posturales : Le Cas de Sophie

Le cas de Sophie, une enfant de 5 ans, met en évidence les conséquences des dysfonctions du Système Tonino-Ventilatoire (STV) sur plusieurs aspects de son développement : posture, respiration, cognition et émotions. Depuis ses premières années, ses parents ont observé des signes tels qu'une fatigue chronique, des difficultés à se concentrer, et des épisodes émotionnels fréquents (pleurs, colères). Ces manifestations, souvent attribuées à des « phases de développement », trouvent en réalité leurs origines dans un déséquilibre entre posture et respiration.

Posture et Respiration : Le Début du Cercle Vicieux

Lorsqu'on observe Sophie debout, sa posture révèle une projection antérieure de la tête et une hyperextension cervicale. Ces caractéristiques traduisent une ventilation orale chronique, souvent associée à des troubles tels que :

  • SAOS (Syndrome d’Apnées Obstructives du Sommeil) : Interruption partielle ou complète du flux respiratoire pendant le sommeil.
  • SARVAS (Syndrome d’Augmentation des Résistances des Voies Aériennes Supérieures) : Rétrécissement des voies respiratoires sans apnées franches.

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Ces troubles respiratoires échappent souvent à la vigilance parentale ou médicale car ils ne nécessitent pas forcément la présence de ronflements. Comme le souligne la Dre Madiha Ellaffi :

« Lorsqu’un enfant présente de l’agressivité, de l’irritabilité, de l’hyperactivité, des troubles de l’apprentissage ou des réveils nocturnes fréquents, il faut considérer sérieusement un diagnostic de SAOS. »

Pour compenser ses difficultés respiratoires, Sophie adopte inconsciemment une posture désalignée. Cette adaptation entraîne une surcharge des muscles cervicaux et perturbe l’équilibre postural global, initiant un cercle vicieux où les troubles respiratoires aggravent les déséquilibres posturaux, et inversement.

La Relation Entre Structure et Fonction : Une Causalité Circulaire

Les systèmes physiologiques, tels que le STV, reposent sur une interaction constante entre structure (anatomie) et fonction (physiologie). Lorsqu’un déséquilibre survient dans l’un de ces aspects, il déclenche des compensations qui peuvent s’auto-entretenir. C’est ce qu’on appelle une causalité circulaire, qui génère un cercle vicieux pathologique.

  • La fonction ventilatoire : Elle s’installe dès la 11e ou 12e semaine de vie fœtale, soulignant son importance primordiale parmi les besoins fondamentaux, au même titre que la posture antigravitaire nécessaire pour se redresser.
  • Les conséquences des dysfonctions respiratoires : Une ventilation buccale chronique (ou mixte) sur une période prolongée de plus de 6 mois entraîne des perturbations structurelles, notamment une posture linguale basse (Veron et al., 2016).

Ces ajustements, bien que fonctionnels à court terme, entraînent des effets délétères à long terme, comme des tensions musculaires, des déséquilibres posturaux et des troubles de l’intégration sensorielle.

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Synthèse des Conséquences

Chez Sophie, les interactions dysfonctionnelles entre respiration et posture illustrent comment un déséquilibre dans le STV peut avoir des répercussions profondes. Ces dysfonctions ne sont pas isolées, mais s’intègrent dans un réseau de compensations corporelles et physiologiques qui amplifient les difficultés. Ainsi, une prise en charge globale, ciblant à la fois les aspects respiratoires et posturaux, est essentielle pour briser ce cercle vicieux et favoriser son développement global.

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En position assise, Sophie peine à maintenir une posture stable. Son tronc manque de tonicité, ce qui la pousse à se tortiller ou à utiliser excessivement les muscles périphériques pour stabiliser son corps. Cela se répercute sur ses activités scolaires : elle a du mal à tenir son crayon correctement pour écrire et à suivre une ligne de texte avec ses yeux sans perdre la concentration. Ces difficultés traduisent une altération du couplage posturo-respiratoire, où les mouvements respiratoires perturbent davantage une posture déjà instable.

La Nuit : Impact des Troubles Respiratoires sur le Sommeil de Sophie

La ventilation orale de Sophie persiste pendant le sommeil, notamment en phase de sommeil paradoxal. Dans cette position, la langue tombe en arrière, obstruant partiellement les voies respiratoires et aggravant la qualité de sa respiration. Cette hypoxie intermittente et ces perturbations ventilatoires affectent directement les réseaux neuronaux responsables de la mémoire procédurale et de l’attention. Au réveil, Sophie se plaint souvent de fatigue, ce qui impacte sa capacité d'apprentissage tout au long de la journée.

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Liens entre Dysfonctions Posturo-Respiratoires et Apprentissages

Les difficultés de Sophie ne se limitent pas à la posture et à la respiration ; elles touchent également ses capacités cognitives. Pour apprendre à lire, Sophie a besoin d'une convergence oculaire précise et d’une posture stable, ce qui lui permettrait de fixer son regard sur le « centre de gravité des mots » et de réaliser des saccades efficaces. Cependant, sa posture désalignée perturbe ces processus visuomoteurs complexes, entraînant des retards dans l’acquisition de la lecture. De même, l’écriture exige une stabilité fine entre le bras et le poignet, que Sophie ne peut maintenir en raison de son déséquilibre global.

Ces défis sont aggravés par les troubles émotionnels de Sophie. Incapable de réguler efficacement ses émotions en raison d’une surcharge neurophysiologique liée à une mauvaise oxygénation nocturne, elle manifeste fréquemment des réactions impulsives ou disproportionnées.

Un Exemple Concret : L’Échec de Sophie lors d’une Activité de Lecture

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Lors d’une séance d’apprentissage de la lecture, Sophie a été incapable de suivre une ligne de texte de manière fluide. Son regard sautait de mot en mot sans parvenir à converger correctement. En analysant sa posture, l’enseignant a remarqué qu’elle penchait constamment la tête en avant, une position qui entravait non seulement son confort mais également sa capacité à contrôler ses mouvements oculaires. Ce simple exercice révèle comment une posture désalignée, aggravée par le fait d’avoir la bouche entre-ouverte dès qu’elle se concentre, ce qui témoigne d’une respiration buccale, peut affecter directement les apprentissages fondamentaux.

Conclusion : Intégrer une Approche Globale pour Sophie

Le cas de Sophie montre combien les interactions entre la posture, la respiration et les fonctions cognitives sont complexes mais indissociables. En intégrant une approche en neurothérapie intégrative, il est possible de travailler sur le redressement de sa posture, la correction de sa ventilation, et l’amélioration de sa stabilité posturale pour favoriser ses apprentissages. Ces interventions, basées sur l’observation fine de ses difficultés, offrent à Sophie une chance d'épanouissement cognitif et émotionnel, tout en soutenant son développement global.

4. Recommandations pratiques ?

Pour les enseignants et les parents, l'observation est la clé pour comprendre les difficultés de l'enfant. Il est essentiel d’observer des indicateurs comme :

  • La posture : l’enfant ressemble-t-il, en position debout, à l’un ou l’autre de ces enfants sur la diapositive suivante au 4.1 ?
    ◦ Peut-il se tenir assis de manière stable sans se tortiller comme il est recommandé sur l’illustration au 4.2 ?
  • La coordination visuomanuelle : suit-il bien une ligne de texte avec les yeux ? Parvient-il à tenir un crayon correctement ?
  • La ventilation orale et le trouble respiratoire du sommeil : le visage de l’enfant montre-t-il des cernes sous les yeux ou bien a-t-il souvent la bouche entre-ouverte, comme la diapositive suivante :

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  • La gestion des émotions : présente-t-il des réactions émotionnelles démesurées lors de situations stressantes ou nouvelles ?

 

4.1 La Posture Debout : Un Indicateur de Stabilité Globale

  • Observez l’alignement tête-épaules-bassin.

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Une posture stable reflète un bon équilibre tonique. Lorsque l’enfant est debout, observer sa posture de face, de profil et de dos peut révéler des signes de déséquilibre ou de mauvaise répartition du tonus musculaire. Une posture stable et alignée signifie que le poids est réparti de manière équilibrée sur les deux pieds, sans pencher d’un côté ou l’autre. De profil, on peut observer si l’alignement de la tête, des épaules, du bassin et des pieds est harmonieux, sans cambrure excessive ni inclinaison de la tête vers l’avant.

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4.2 La Posture Assise : Stabilité pour les Activités Quotidiennes, surtout pour la lecture

  • La posture assise est très importante pour le travail et les repas. Il est important que l’enfant ait les pieds bien à plat sur le sol, ce qui offre une base stable pour le positionnement du bassin et du dos. Une assise correcte signifie que les hanches sont alignées avec les genoux, et que le dos est droit sans pencher en avant ou en arrière. Le positionnement des pieds au sol favorise un placement optimal du bassin, ce qui aide à maintenir le dos droit et assure une posture équilibrée sur la chaise.

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L’utilisation d’un pupitre dont l’angle est réglable est un élément important pour faciliter la lecture car pour parvenir à lire, il faut d'une part accommoder pour voir net le point de fixation, mais aussi réaliser des saccades harmonieuses pour amener le regard là où il doit se poser sur les mots pour en assurer un décodage rapide, endroit très précis appelé « centre de gravité du mot »

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« La lecture est la fonction musculaire qui demande la mise en place des patterns les plus précis. Elle sera au premier plan en cas de perturbation de l’équilibre »
 Dr Patrick QUERCIA (INSERM)

4.3 L’équilibre oculomoteur pour la lecture

Quelques exercices simples dont le premier concerne la fatigue oculaire de l’enfant après l’effort visuel

"Le signe de l’infini" : Effacer la tension ou la fatigue des yeux.

Les yeux ouverts, détendus, la tête immobile, vous décrivez plusieurs fois le signe de l’infini avec vos yeux. Le tout en un seul et même mouvement fluide et sans marquer de temps d’arrêt.

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4.4 La Posture de Sommeil : Optimiser la Respiration et la Position de la Langue

  • La position pour l’endormissement est essentielle, surtout pour éviter les problèmes respiratoires. Idéalement, l’enfant dort sur le côté, mais en partie sur le ventre, avec l’un des bras en arrière et l’autre fléchi, la main à la hauteur du visage avec une légère inclinaison de la tête vers l’avant, pour maintenir une respiration par le ventre. Cette position aide à éviter que la langue ne glisse vers l’arrière, ce qui pourrait obstruer les voies respiratoires. Une bonne posture de sommeil permet au cou de rester aligné et favorise un flux d’air constant, prévenant les ronflements et améliorant la qualité de la respiration nocturne.

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Ces observations permettent de détecter précocement des signes de troubles neuromoteurs ou de difficultés dans le STV, qui peuvent indiquer une immaturité neurophysiologique. En identifiant ces signes tôt, il est possible d’agir de manière proactive pour accompagner l’enfant et prévenir des difficultés scolaires.

5. Conclusion et Perspectives

La sensibilisation des enseignants et des parents aux principes neurophysiologiques du développement de l'enfant offre une opportunité unique de repenser et d'améliorer les approches éducatives et thérapeutiques. Contrairement à certaines méthodes influencées par des phénomènes de mode, les exercices préconisés dans le cadre de la neurothérapie intégrative reposent sur des bases solides issues de la recherche en neurophysiologie.

Ces exercices, tels que ceux ciblant la coordination, l'équilibre postural ou l'harmonisation respiration-mouvement, ne visent pas seulement à répondre à des difficultés ponctuelles. Ils s’inscrivent dans une démarche scientifique visant à soutenir durablement le développement global de l’enfant : motricité, cognition et régulation émotionnelle. Leur efficacité découle de leur capacité à activer les processus neuroplastiques essentiels à l’apprentissage et au bien-être.

En intégrant ces outils dans le quotidien des enfants, en collaboration avec les parents, enseignants et professionnels de santé, il est possible de créer un cadre stimulant et pérenne. Cette approche scientifique, fondée sur l’observation fine et les mécanismes neurophysiologiques, apporte une valeur ajoutée incomparable dans le soutien aux enfants, leur permettant d’atteindre leur plein potentiel tout en contournant les écueils des pratiques non validées.

Perspectives pour les Articles à venir : Apports du Biofeedback et du Neurofeedback EEGq

Dans les prochains articles, nous explorerons comment le biofeedback, sous ses différentes modalités, et le neurofeedback EEGq, en particulier, peuvent jouer un rôle clé dans l’amélioration des trajectoires neurodéveloppementales des enfants comme Sophie. Ces approches innovantes, lorsqu’elles sont mises en œuvre par des praticiens formés et qualifiés, offrent une opportunité unique d’intervenir de manière ciblée et individualisée pour répondre aux besoins spécifiques des enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux (TND).

Le Neurofeedback EEGq : Une Rééducation Cérébrale Personnalisée

Le neurofeedback EEGq, ou biofeedback basé sur l’électroencéphalographie quantitative, permet d’entraîner le cerveau à réguler ses propres ondes cérébrales. Chez des enfants comme Sophie, cette approche peut contribuer à :

  • Améliorer l’attention et la concentration, en équilibrant l’activité entre les ondes lentes (delta, thêta) et rapides (bêta).
  • Réduire les manifestations émotionnelles incontrôlées, en optimisant la régulation des réseaux cérébraux impliqués dans la gestion du stress.
  • Renforcer les capacités d’apprentissage, notamment en stimulant les zones cérébrales associées à la mémoire et au traitement de l’information.

Les Autres Modalités du Biofeedback : Vers une Approche Systémique

Outre le neurofeedback EEGq, d’autres formes de biofeedback, comme le biofeedback respiratoire, cardiaque (variabilité de la fréquence cardiaque) ou musculaire (sEMG), offrent des outils complémentaires pour :

  • Travailler sur la posture et la respiration : En aidant les enfants à synchroniser leur respiration avec leur posture, on peut améliorer leur stabilité posturale et leur oxygénation, des éléments cruciaux pour le bien-être global.
  • Réduire l’hypertonie ou l’hypotonie musculaire : Grâce au biofeedback sEMG, il est possible d’éduquer les muscles centraux à adopter une tonicité équilibrée, essentielle pour le maintien de la posture.
  • Favoriser une meilleure régulation autonome : Les techniques de biofeedback HRV (Heart Rate Variability) permettent d’entraîner le système nerveux autonome, réduisant ainsi les réponses excessives au stress.

Une Approche Intégrative et Personnalisée

Dans ces articles, nous soulignerons l’importance d’une prise en charge intégrative où le biofeedback et le neurofeedback EEGq ne sont pas des outils isolés, mais s’intègrent dans un cadre global. Ce cadre comprend :

  • Une analyse fine et individualisée des besoins de l’enfant, basée sur des évaluations neurophysiologiques (EEG, respiration, posture).
  • Un accompagnement multidimensionnel, incluant la collaboration entre parents, enseignants et thérapeutes, pour maximiser l’impact des interventions.

Objectifs des Articles à Venir

  1. Illustrer les mécanismes d’action du biofeedback et du neurofeedback EEGq : En expliquant comment ces outils agissent sur les systèmes cérébraux et corporels.
  2. Présenter des études de cas concrets : Montrer les évolutions observées chez des enfants après une intervention basée sur ces techniques.
  3. Proposer des recommandations pratiques : Mettre en avant les meilleures pratiques pour intégrer ces approches dans un protocole thérapeutique global.

Ces prochains articles permettront de montrer que la neurothérapie intégrative, soutenue par des technologies comme le biofeedback, représente une avancée majeure dans l’accompagnement des enfants comme Sophie. En rééduquant les systèmes neurophysiologiques perturbés et en optimisant les fonctions cérébrales, nous ouvrons la voie à des améliorations significatives dans leur développement cognitif, émotionnel et nous vous remercions chaleureusement d’avoir lu jusqu’à présent ainsi que les Chapitres 1 – 23 et 4. Votre engagement démontre à quel point vous tenez au bien-être des enfants comme Sophie.

Êtes-vous parent d’un enfant similaire à Sophie ou un professionnel œuvrant dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’accompagnement, ou en reconversion professionnelle ?

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Références

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