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28 avril 2025 - Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail : comprendre, agir, prévenir

Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail – Comprendre, agir, prévenir 

Chaque année, des millions de travailleurs dans le monde paient le prix fort de conditions de travail inadaptées : accidents, maladies professionnelles, épuisement, stress chronique… À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, il est urgent de rappeler que la prévention ne se limite pas aux équipements de protection, mais inclut également la santé mentale, la régulation physiologique, et l’environnement global de travail.

Dans cet article, nous vous proposons une exploration complète des risques physiques et psychosociaux, des enjeux actuels dans différents secteurs professionnels, et des solutions innovantes issues de la Neurothérapie Intégrative. Car repenser le bien-être au travail, c’est aussi remettre l’humain – son cerveau, son corps et ses émotions – au cœur des politiques de prévention.

 

Sécurité et travail : définitions

Qu’est-ce que le travail ?

Le travail désigne toute activité humaine organisée, productive, rémunérée ou non, dans un cadre économique ou social. D’un point de vue juridique, le travail salarié repose sur un contrat dans lequel une personne fournit une prestation sous l’autorité d’un employeur en échange d’un salaire.

En France, l’INSEE comptabilisait environ 30,3 millions d’actifs occupés au 4e trimestre 2023.

Qu’est-ce que la sécurité au travail ?

La sécurité au travail, quant à elle, regroupe l’ensemble des mesures techniquesorganisationnelles et humaines destinées à éviter ou à limiter les risques professionnels.

Elle englobe autant :

- la prévention des chutes
- les coupures
- les brûlures
- la gestion du stress chronique
- les troubles musculosquelettiques (TMS)
- le harcèlement moral…

Selon l’OIT (Organisation internationale du Travail), près de 3 millions de personnes meurent chaque année à cause d’accidents ou de maladies liés au travail.

Ces chiffres donnent à réfléchir : cela représente environ 8000 décès par jour, auxquels il faut ajouter des centaines de millions de blessures et de maladies non mortelles.

On distingue deux grandes familles de risques :

1- Les risques physiques (accidents, exposition à des produits toxiques, contraintes posturales)

2- Les risques psychosociaux (RPS), comme le stress, le burn-out, ou encore les violences internes (conflits, harcèlement).

En France, l’Assurance Maladie indique qu’il y a eu plus de 560 000 accidents du travail avec arrêt en 2022. Les secteurs les plus concernés sont :

- le BTP,
- les services de soins,
- l’agroalimentaire,
- le transport.

Pourquoi une journée mondiale ?

Tous les ans, le 28 avril, on célèbre la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. L’objectif est simple : attirer l’attention sur les accidents du travail, sur les maladies professionnelles, et surtout sur les moyens de les prévenir !

Cette journée mondiale est portée par l’OIT qui rappelle chaque année depuis 2003 que la sécurité au travail n’est pas un luxe mais un droit fondamental.

Durant ce moment de sensibilisation international, il convient d’inviter les décideurs, les entreprises, les professionnels, les citoyens à se mobiliser.

La sécurité au travail ne signifie pas uniquement « casque et gilet fluorescents » : c’est aussi celle de la santé mentale, le bien être physiologique, la charge cognitive, l’espace de travail.

Parce qu’au fond, c’est de nous tous qu’il s’agit. Autrement dit, de celui ou celle qui travaille :

En entreprise

Que ce soit dans :

- les usines,
- les bureaux,
- les chantiers,
- les entreprises dédiées aux métiers de la technologie…

La sécurité est l'affaire de tous et la plus grande des priorités. Cette responsabilité incombe au chef d’établissement qui a la charge à la fois d’outils de prévention des risques, et aussi de formation des employés.

  

Elle inclut donc la mise en place de dispositifs pour la gestion des risques chimiques, des accidents physiques, mais aussi de la gestion hospitalière des agressions et burn-out.
Ce sont le cadre de travail sain et le bien-être au travail qui permettent l'épanouissement professionnel et donc la productivité.

A domicile

Avec le développement du télétravail, et surtout suite à la crise épidémique, la sécurité est devenue une question d’intérêt croissant. Les télétravailleurs sont soumis à des risques physiques (ergonomie de leur poste de travail, douleurs corporelles, fatigue oculaire), parfois psychologiques (isolement, stress, gestion de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle), mais également à des phénomènes liés à la sécurité informatique.

Il est impératif que les entreprises soient formées à la gestion de ces risques et que les employeurs mettent à disposition des moyens de travail adéquats pour préserver leur santé et leur sécurité, ainsi qu’un suivi régulier.

Dans des écoles ou des établissements éducatifs

Les enseignants, personnels administratifs, éducateurs spécialisés, ainsi que les élèves et les étudiants, doivent être impliqués dans une dynamique collective de sécurité.

Cela inclut :

- la prévention des risques psychosociaux,
- la gestion de l'anxiété et du stress,
- la mise en place de mesures de sécurité physique (par exemple, dans les laboratoires ou lors de sorties scolaires).

Les directeurs d'établissements ont également une grande responsabilité quant à l'organisation d'un environnement sécurisé et la formation continue du personnel.

A l’hôpital ou en établissement de santé

Les professionnels de santé, tant médicaux que paramédicaux (médecins, infirmiers, aides-soignants, etc.) doivent faire preuve d’une grande vigilance. La sécurité au travail dans ces milieux permet de protéger les soignants, mais permet aussi d’offrir des conditions de travail garantissant la santé mentale et physique des employés. Les protocoles de sécurité doivent être respectés à la lettre. On compte parmi eux :

- les infections nosocomiales,
- le respect des normes de sécurité pour le levage des patients,
- la gestion du stress au travail, etc.

Les services de santé au travail et les ergonomes doivent être là pour accompagner les risques professionnels spécifiques au secteur de la santé.

Dans les laboratoires de recherche et les industries scientifiques

Qu’ils soient dédiés à la biologie, à la chimie ou aux neurosciences, les laboratoires se doivent de placer la sécurité au centre de leurs préoccupations.

De nombreux éléments imposent la prudence tels que :

- L’inhalation de produits chimiques,
- la manipulation,
- l’utilisation de machines à risques,
- la gestion des risques biologiques…

Les chercheurs, techniciens, ingénieurs, et responsables de sécurité en entreprises se doivent d’être formés régulièrement. Les protocoles de sécurité et réglementations spécifiques doivent être rigoureusement observés pour prévenir les accidents et les maladies professionnelles.

Une conscience générale

Enfin, de façon générale, chaque citoyen a un rôle actif à jouer dans la diffusion de bonnes pratiques en matière de santé et de sécurité au travail. Les associations de prévention et de soutien aux victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles entrent en jeu dans la sensibilisation du grand public sur ces enjeux.

De même, les syndicats permettent de défendre les droits des travailleurs et de promouvoir les conditions de travail sûres. La mobilisation citoyenne autour de la sécurité et de la santé au travail permet de renforcer la pression collective pour que des réformes législatives et des progrès en matière de sécurité soient réalisés.

Où en est-on dans le monde ? Et en France ?

002 VF 28 04 2025 1À l’échelle internationale, l’OIT indique de fortes disparités. Ce sont les pays à faible revenu qui concentrent les mortalités professionnelles les plus nombreuses, à l’écart d’une réglementation suffisante, de conditions précaires et d’un accès limité aux droits sociaux.

Dans l'Union européenne, la situation est contrastée : en 2021, elle observait une moyenne de 1,76 décès professionnels pour 100 000 travailleurs. La France excédait à 3,3 pour 100 000.

En ce qui concerne les maladies professionnelles, la progression est flagrante quant aux TMS (troubles musculo-squelettiques) et aux maladies psychiques liées au travail en particulier. En 2022, la France a comptabilisé plus de 45 000 maladies professionnelles reconnues, dont 88 % de TMS.

La bonne nouvelle, c’est que la mobilisation se renforce : les campagnes de préventionles formations, les normes ISO (notamment 45001) permettent aux entreprises de se saisir de ce champ d’action, même s’il reste beaucoup à faire, notamment concernant la santé mentale et les nouvelles formes de travail (télétravail, flex office, freelance…).

Des secteurs particulièrement exposés : éducation, santé, recherche

Si l’on pense souvent au BTP ou à l’industrie lorsqu’on parle de sécurité au travail, il ne faut pas oublier les métiers du soin, de l’enseignement et de la recherche scientifique.

Dans le secteur de la santé, les chiffres sont éloquents : les infirmiers, aides-soignants et médecins présentent des taux d’accidents du travail supérieurs à la moyenne nationale. En 2021, les établissements hospitaliers en France comptaient plus de 50 000 arrêts liés à des accidents professionnels (source : FHF).

La crise du Covid a amplifié l’importance de l’épuisement professionnel, du manque de repos, du stress chronique, et du trauma secondaire.

Dans l’éducation, les enseignants signalent des symptômes d’épuisement professionnel à grande échelle. Selon une étude menée en 2022 par la CASDEN sur plus de 5 000 enseignants, près d’un sur deux évoquait un sentiment d’usure ou de détresse morale.

Quant aux chercheurs et ingénieurs, ils évoluent dans des environnements à haut niveau d’exigence cognitive et émotionnelle, parfois en contact avec des produits chimiques, des champs électromagnétiques, ou dans des conditions de stress intense (notamment en recherche biomédicale). Ils souffrent souvent d'exposition prolongée aux écrans, d’isolement, de surcharge mentale, de travail sur appels ou de veille permanente, mais aussi de risques physiques dans les laboratoires (produits chimiques, rayonnements, machines-outils).

Le Code du travail encadre ces risques, notamment via le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP), obligatoire dans toute entreprise.

Les avancées technologiques en matière de santé et de sécurité ne doivent pas faire oublier les risques invisibles, comme le stress chronique, les troubles du sommeil ou les troubles attentionnels, qui nuisent à la performance et à la santé mentale. C’est ici que la Neurothérapie Intégrative peut jouer un rôle innovant.

La Neurothérapie Intégrative et la santé au travail : une certaine synergie


La Neurothérapie est dite “Intégrative” car elle intègre des approches issues de la mesure et de la régulation de l’activité cérébrale (neurofeedback) et de l’activité physiologique (biofeedback). Elles constituent ainsi des outils concrets au service de la santé mentale, cognitive, émotionnelle et physique.

La mesure du stress à partir de l'activité électrodermale

Telle qu’enseignée à l’Institut Neurosens, elle s’appuie sur une approche globale et systémique du développement humain, en mettant l’accent sur une analyse neurophysiologique approfondie. Elle repose sur une compréhension des mécanismes de régulation qui se développent dès les premières étapes de la vie, notamment :

- le tonus postural,
- la respiration,
- les rythmes veille-sommeil, ainsi que
- la régulation émotionnelle et
- la maturation cognitive.

Ces fonctions sont en constante interaction, formant des boucles de rétroaction complexes régies par les principes des systèmes dynamiques non linéaires, et elles influencent directement la capacité d’adaptation au monde extérieur.

Dans cette approche, les troubles neurodéveloppementaux (TND), tels que le TDAH, les troubles DYS ou les troubles du spectre de l’autisme, ne sont pas perçus comme des maladies distinctes ou des problèmes localisés, mais plutôt comme des manifestations de déséquilibres au sein de ces systèmes de régulation complexes et interconnectés.

Le neurofeedback pour mieux s’auto-réguler

Le neurofeedback EEGq repose sur un principe d’une grande simplicité : on mesure en temps réel, via EEG, l’activité électrique du cerveau, puis on délivre un retour sensoriel (visuel ou auditif) en échange duquel s’opère une meilleure auto-régulation.


Cette technique éprouvée en neuropsychologie depuis plus de 40 ans a fait l’objet de centaines d’études en neurosciences qui corroborent son efficacité. Elle s’avère particulièrement pertinente pour :

    • Abaisser l’hyperactivité du cortex préfrontal (anxiété)
    • Renforcer la cohérence interhémisphérique (troubles attentionnels)
    • Améliorer les performances cognitives et le sommeil.

Le biofeedback comme miroir de soi et de sa santé

Le biofeedback permet de regrouper les données physiologiques de la respiration, du rythme cardiaque, de la température cutanée et de la tension musculaire par des capteurs pour apprendre à ajuster sa physiologie (détendre un muscle, ralentir la respiration, améliorer la variabilité cardiaque). De nombreuses études ont prouvé qu’il était particulièrement efficace pour améliorer :

    • La gestion du stress,
    • La douleur chronique,
    • Les troubles du sommeil,
    • Les troubles digestifs d’origine nerveuse…

Ce que disent les recherches

Une recherche récente publiée dans la revue Frontiers in Psychology en 2024 révèle que l’association du neurofeedback et du biofeedback serait corrélée à la réduction significative des symptômes liés au stress, à l’amélioration de la qualité de vie et à l’augmentation de l’engagement professionnel dans l’univers du travail.

Pourquoi les professionnels de santé devraient se former à la Neurothérapie Intégrative

Il est aujourd’hui établi que la ligne de front face aux risques psychosociaux, ce sont les soignants. L’accès à des outils de régulation mentale et physiologique est fondamental pour maintenir leur bien-être et celui des patients-clients. Se former à la Neurothérapie intégrative c’est :

    • Disposer de compétences en neurosciences appliquées
    • Connaître les indicateurs physiologiques du stress
    • Intervenir précocement, en prévention ou en soutien
    • Apporter des alternatives non médicamenteuses et mesurables

Dans le cadre de la santé, où chaque décision a un impact direct sur les individus, il est primordial d'adopter une approche qui combine l'observation fine et la rigueur méthodologique. Les professionnels de la santé – qu'ils soient soignants, psychologues, éducateurs ou thérapeutes – sont souvent confrontés à des réalités complexes et à des défis qui nécessitent un équilibre entre intuition, expérience et données concrètes.

Les formations qui sont proposées par des organismes certifiés Qualiopi, comme l’Institut Neurosens, aux soignants mais aussi psychologues, éducateurs ou thérapeutes ont pour objectif de déclencher un nouveau regard sur l’accompagnement global de la personne dans un contexte de prévention qui doit devenir une boussole indispensable de l’action politique de santé au travail.

C’est dans cet esprit que la célèbre citation de Galilée trouve tout son sens :

« Mesurer ce qui est mesurable et rendre mesurable ce qui ne l’est pas. »
- Galilée

Conclusion : agir maintenant pour un avenir plus sûr

La sécurité et la santé au travail ne se résument pas à éviter des chutes ou des brûlures. On parle aussi de :

    • Stress,
    • D’épuisement,
    • De cognition,
    • D’émotion,
    • De posture,
    • De respiration et
    • De régulation cérébrale.

Les sciences du cerveau et du corps nous offrent aujourd’hui des outils concrets pour prendre soin de nous et des autres.

En cette Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, soulignons le thème « comprendre, agir, prévenir » en favorisant une collaboration active entre les professionnels de la santé. L'intégration des méthodes telles que le biofeedback et le neurofeedback constitue une approche novatrice et complémentaire pour enrichir l'accompagnement de votre clientèle. L’Institut Neurosens vous propose des formations adaptées pour intégrer ces outils à vos pratiques professionnelles et ainsi contribuer à une prise en charge optimisée.


Références

 

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