Chaque famille porte en elle une histoire unique, faite de joies, de défis, de liens parfois fragiles mais toujours essentiels. En cette Journée internationale des familles, nous rendons hommage à toutes celles qui, au quotidien, tiennent bon malgré les épreuves. Quand un enfant présente des troubles du développement ou de la régulation, c’est tout l’équilibre familial qui vacille. Mais il existe des chemins de réparation. La Neurothérapie Intégrative propose une approche profondément humaine, où l’on prend soin de l’enfant sans oublier ses parents, ses frères et sœurs. Car aider un enfant, c’est souvent toute une famille qu’on accompagne vers plus de compréhension, de cohérence et de mieux-être.
Répondant à la résolution 47/237 des Nations Unies, le 15 mai de chaque année, La Journée Internationale des Familles, célébrée depuis 1993, permet de réunir les efforts de la communauté dans les activités scientifiques et techniques dédiées à la famille dans ses aspects divers et aux enjeux qui se posent. L’objectif de cette journée est d’informer les décideurs et le public des questions d’ordre au sein des instances familiales et d’aménager des politiques adaptées.
La diversité des structures familiales
Cette diversité reflète l'évolution des structures familiales et des choix de vie.
Les différents types de familles
Les familles monoparentales
Les familles monoparentales représentent 25 % des familles avec enfants. Elles sont particulièrement vulnérables. Une étude de la DREES indique que 62 % de ces familles considèrent leur situation actuelle comme bonne, contre 85 % des parents en couple. Elles sont souvent confrontées à des difficultés économiques, sociales et éducatives.
Les familles nombreuses
Les familles comptant de nombreux membres, en dépit du soutien financier dont disposent certains d’entre eux, sont confrontées à des coûts et à une logistique de prise en charge plus élevés. La volonté de nombreux parents d’accueillir trois enfants ou plus est bien présente selon une étude de 2023, mais elles rencontrent davantage d’obstacles financiers et sociétaux.
Les familles avec enfants en situation de handicap
Les familles ayant des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies graves rencontrent des difficultés spécifiques, notamment en matière :
- d'accès aux soins,
- de soutien éducatif et
- de ressources financières.
Malgré l'existence d'aides sociales, ces familles sont souvent confrontées à des charges financières lourdes et à des démarches administratives complexes.
Le développement sensorimoteur de l’enfant qui évolue dans son environnement
Le développement de l’enfant repose sur l’émergence progressive d’une organisation neurophysiologique stable, capable de s’adapter à un environnement en perpétuel changement.
Cette stabilité ne peut se construire sans un socle sensorimoteur solide.
- Le contrôle du tonus postural permet par exemple à l’enfant de se redresser, de bouger, de se situer dans l’espace. Ce sont autant de conditions préalables à l’attention, à la régulation émotionnelle ou à l’accès au langage.
- La ventilation, souvent négligée dans les approches éducatives ou thérapeutiques, permet de réguler le système nerveux autonome. Une respiration désorganisée, rapide ou bloquée, agit directement sur les états d’alerte, sur la tolérance au stress et sur la qualité du sommeil. C’est pourquoi des exercices respiratoires ciblés aident à améliorer la concentration, à réduire l’impulsivité et l’hyperémotivité.
- Le sommeil, quant à lui, est une phase de consolidation et de réorganisation cérébrale. Les troubles du développement s’accompagnent fréquemment de perturbations chroniques du rythme veille-sommeil. En objectivant ces déséquilibres par des mesures de régulation physiologique, on peut mettre en place des stratégies de récupération adaptées à chaque profil.
- Les fonctions cognitives, loin d’être des compétences isolées, sont le fruit de cette organisation profonde. Elles dépendent de la qualité du traitement sensoriel, de la stabilité émotionnelle, du niveau d’éveil et de l’état corporel général. Toute difficulté d’apprentissage ou d’adaptation comportementale est donc abordée comme un signal : celui d’un système en difficulté de régulation, qu’il convient d’analyser dans son ensemble plutôt que de le traiter localement.
- Enfin, les émotions, au cœur du lien social et du développement de la personnalité, sont abordées comme des processus neurophysiologiques à part entière. Une régulation émotionnelle saine repose sur l’intégration harmonieuse de signaux internes (interoception), de signaux corporels (proprioception), et de l’environnement relationnel. C’est pourquoi la qualité du lien thérapeutique, la sécurité affective et la valorisation des compétences relationnelles sont très importantes.
Un équilibre fragile
Ces réalités pèsent non seulement sur les parents, mais aussi sur l’équilibre global de la cellule familiale. C’est dans ce contexte que la Neurothérapie Intégrative peut proposer un soutien à tous les membres de la famille, en offrant une approche concrète, accessible et globale pour accompagner l’enfant et ses proches dans leur quotidien.
Les outils de Neurothérapie Intégrative au service du bien-être de toute la famille
Dans la pratique, la Neurothérapie Intégrative ne se limite pas à l’accompagnement individuel de l’enfant. Elle s’inscrit dans une dynamique familiale plus large qui tient compte des réels besoins sensorimoteurs des enfants en développement.
Elle s'appuie donc sur ces cinq piliers fondamentaux que sont le tonus postural (pour organiser les réponses physiologiques) ; la ventilation (qui permet les régulations autonomes, émotionnelles et attentionnelles) ; le sommeil (qui améliore la plasticité cérébrale et l'intégration sensorielle) ; les fonctions cognitives (qui émergent d'une stabilité neurophysiologique sous-jacente) ; les émotions (qui sont en lien avec la régulation végétative et relationnelle).
Les outils de biofeedback et de neurofeedback EEGq aident les enfants, les frères et sœurs et les parents à affiner leur perception corporelle et cérébrale. Avec l’observation et l’analyse du praticien, ils aident à prendre conscience et à comprendre les mécanismes de fonctionnement et à développer la capacité d'autorégulation.
Gérer les troubles neuro-psycho-physiologiques au sein de la famille
La Neurothérapie Intégrative peut être particulièrement bénéfique pour les familles confrontées à des troubles neurodéveloppementaux tels que le TDAH, les troubles Dys ou les troubles du spectre de l'autisme. En intégrant le contexte familial et psychosocial, cette méthode vise à restaurer les conditions d'un développement harmonieux.
Lorsqu’un enfant présente des troubles de la régulation ou du développement, c’est l’équilibre de tout le système familial qui peut être fragilisé. Les parents se sentent alors démunis, les fratries peuvent être désorientées, et le quotidien devient difficile.
L’un des grands apports de cette approche est de replacer l’enfant dans un environnement porteur, capable de soutenir ses efforts d’adaptation sans ajouter de pression inutile.
Les séances ne visent donc pas seulement à améliorer des fonctions précises comme l’attention ou le sommeil, mais à redonner du souffle à l’ensemble de la vie familiale.
Le bio-neurofeedback
Les outils de biofeedback et de neurofeedback EEGq permettent de rendre visibles, mesurables et modifiables des états internes peu accessibles à la conscience.
Lorsque les parents comprennent ce qui se passe dans le système nerveux de leur enfant (pourquoi il s’agite, s’épuise, ou se déconcentre), ils peuvent ajuster leurs attentes, leurs réponses et leur posture éducative. Ils deviennent des partenaires actifs dans l’alliance thérapeutique, capables d’identifier les signaux précoces de désorganisation et d’y répondre avec une approche plus ajustée, en cohérence avec les interventions du professionnel.
L’implication des parents est donc essentielle dans cette démarche. Ils apprennent à :
- reconnaître les signes de surcharge,
- favoriser des temps de récupération,
- aménager l’environnement et
- soutenir les routines régulatrices : sommeil, alimentation, activité physique, respiration, temps d’écran… autant de leviers concrets et modifiables.
Frères et sœurs : les grands oubliés
Souvent laissés en retrait dans les prises en charge traditionnelles, les frères et sœurs font pourtant partie de cet équilibre familial. Leur souffrance silencieuse (frustration, jalousie, culpabilité, incompréhension) mérite d’être entendue.
Dans une approche intégrative, on prend le temps de leur donner la parole, de les aider à comprendre les spécificités de leur frère ou sœur, et de valoriser leur place unique au sein du système familial. Il ne s’agit pas de leur demander de porter davantage, mais de leur permettre de vivre leur propre parcours sans se sentir invisibles ou négligés.
Un chemin pour restaurer les liens
Dans de nombreux cas, la Neurothérapie Intégrative met en lumière les vulnérabilités et les ressources au sein de la famille. Elle facilite la reconstruction de la confiance, le rétablissement d’un dialogue ouvert, la valorisation des petites avancées et l’apaisement des tensions persistantes.
Ce travail en profondeur favorise une meilleure cohérence familiale : chacun retrouve sa place, sa fonction, son espace. On sort des schémas de confrontation pour entrer dans une logique de coopération, où l’objectif n’est plus de « corriger » un comportement mais de soutenir des processus de maturation plus globaux.
Conclusion : une journée pour se rencontrer, partager, avancer
La Journée des familles a pour vocation de réunir parents, enfants, professionnels et proches autour d’une vision commune : celle d’un accompagnement respectueux, évolutif, et profondément ancré dans la réalité quotidienne.
C’est l’occasion de poser des questions, de briser l’isolement, de comprendre que l’on n’est pas seul face aux difficultés, et de repartir avec des pistes concrètes pour mieux vivre ensemble. La découverte des outils de régulation (cohérence cardiaque, entraînement attentionnel, jeux de respiration via le biofeedback), permet une compréhension neurophysiologique systémique du développement humain.
En cette Journée internationale des familles, rappelons-nous que chaque lien tissé, chaque geste d'amour, et chaque moment de partage contribue à bâtir un monde plus uni, car la famille, sous toutes ses formes, est le premier refuge de l’espoir et le socle de notre humanité commune.
Bibliographie
Statistiques et typologies familiales en France
- INSEE (2023). En 2023, trois enfants sur dix vivent avec un seul de leurs parents. INSEE, statistiques officielles.
- INSEE (2020). Couples - Familles - Ménages en 2020 France entière. INSEE.
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- INED. Familles selon le nombre d'enfants - France. Institut National d'Études Démographiques.
Familles monoparentales : vulnérabilités et perceptions
- DREES (2025). Monoparentalités : les solidarités familiales, un relais important au quotidien pour la prise en charge des jeunes enfants. Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques.
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Développement sensorimoteur et Neurothérapie Intégrative
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