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Plume 300x300Les troubles neurodéveloppementaux et
leur incidence sur la trajectoire de vie

Une situation qui s’aggrave

Les diagnostics de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, le TDAH, les troubles DYS, les troubles du spectre de l'Autisme, le TSA, et de façon générale l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux sont en constante augmentation depuis quelques années.

Les solutions habituelles

La médication : une solution qui divise

Prenons l’exemple de la France : Les résultats témoignent d'une augmentation de prescription de +116 % sur la période donnée, soit une prescription doublée en 10 ans.

D'après la Haute Autorité de santé, le nombre de patients traités en 2019 serait autour de 90.000, un chiffre à mettre en perspective avec le nombre d'enfants et d'adolescents souffrant de TDAH (entre 191 000 et 480 000).

La cocaïne des enfants

Ce produit se trouve d'ailleurs officiellement parmi les « substances classées comme stupéfiants ». Dans un article du 1er février 2019, la « revue médicale Prescrire » souligne également ses effets indésirables cardiovasculaires et neuropsychiques parfois graves. Il est à proposer uniquement en dernier recours, en cas d'échec de mesures non médicamenteuses."

Par ailleurs, les thérapies cognitives et/ ou comportementales seules sont peu efficaces sur les symptômes cardinaux – l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité –, même si elles contribuent à améliorer le quotidien en agissant sur les retentissements du TDAH. 

Solutions ou problèmes

La plupart du temps, les solutions proposées concernent les symptômes sans tenir compte des causes qui les provoquent.

Il ne semble pas y avoir d’autres solutions que d’avoir recours aux différents spécialistes des symptômes diagnostiqués.

C’est alors la multiplicité des prises en charge de rééducation, de remédiation, de soutien de tous ordres qui étouffent l’enfant, le stigmatise davantage et qui harassent les parents.

Trouble ou résilience

A ne considérer que les troubles, les aptitudes de l’enfant sont alors reléguées au second plan, au lieu de faciliter ses facteurs de résilience et d’aider l’enfant et sa famille à réparer le lien affectif dont la distension est la source d’une souffrance surajoutée et souvent muette.

La NEUROTHÉRAPIE 

Une approche globale pour l’éducation et la santé

La neurothérapie, par son approche globale est une intervention non médicamenteuse incontournable pour l’éducation et la santé.

Son action, préventive et précoce aide les enfants, accompagnés par leurs familles, à optimiser leur développement et leurs apprentissages.

Les méthodes de Biofeedback et de Neurofeedback utilisées par un praticien qualifié s’appuient sur des milliers de publications parues depuis une cinquantaine d’années; elles répondent aux critères scientifiques les plus récents et confirment leur efficacité et leur intérêt lors de la présence de troubles neurodéveloppementaux, tels que le TDAH, le Trouble du spectre de l’Autisme, les troubles DYS  et plus largement lors des difficultés dans les comportements moteurs, cognitifs,émotionnels et leurs interactions psychosociales. 

Une application des neurosciences :

Des méthodes complémentaires éprouvées renforcent l’efficacité de la neurothérapie et démontre quotidiennement la validité de son modèle basé sur la causalité systémique du développement humain au carrefour des neurosciences et notamment de la neurologie, de la physiologie et de la psychologie.

Un modèle observationnel

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Nos hypothèses reposent sur une pratique professionnelle auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont des enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux et des adultes, douloureux chroniques ou/et des troubles cognitivo-émotionnels.

Ces observations nous ont conduits à confirmer les données scientifiques à propos de leur origine génétique ou épigénétique et à émettre l’hypothèse selon laquelle le trouble neurodéveloppemental peut apparaître chez l’enfant, dès la vie intra-utérine, et plus particulièrement dès la naissance.

Des solutions simples et adaptées

Dans nos prochains articles nous explorerons les liens unissant les différents éléments de cette proposition de modèle et leurs conséquences sur la qualité de vie des enfants et des adultes. Nous expliciterons les solutions proposées qui sont adaptées à chaque personne et pour chaque situation, comme par exemple :

  • L’évaluation initiale de la posture, du sommeil, des fonctions cérébrales, cognitives et émotionnelles et de l'état de stress chez l'enfant ou chez l'adulte.
  • L’utilisation de la rétroaction biologique pour l’apprentissage de nouveaux comportements, c’est-à-dire, le Biofeedback et le Neurofeedback,
  • Des méthodes complémentaires associées à la préconisation d’exercices quotidiens et/ou de conseils éducatifs impliquant la collaboration essentielle des parents.  

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Tonus, respiration et stress : définitions et rôles dans les troubles neurodéveloppementaux

Le cerveau, là où apparaissent les troubles neurodéveloppementaux

enfant TDAH trouble comportemental 682x1024Les troubles neurodéveloppementaux (TND) peuvent être d'origine génétique ou épigénétique. C’est-à-dire qu’ils peuvent provenir d’anomalies chromosomiques génétiques émanant de leurs géniteurs ou de leurs prédécesseurs ; de problèmes rencontrés par la mère durant la grossesse ou l’accouchement ; d’expositions à des produits toxiques par la mère ou l’enfant lors de la grossesse ou après ; des traumatismes cérébraux, etc…

En fonction des zones cérébrales touchées et des séquelles observées, ils peuvent être nommés TDA/H (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) ; troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dysorthographie, dysgraphie…) ; TSA (trouble du spectre de l’autisme) ; syndromes, etc.


Ils se constatent au quotidien par la personne qui en souffre et/ou par ses parents quand des difficultés quotidiennes apparaissent. Ces difficultés peuvent être d’ordre comportemental ou émotionnel ; liées à la coordination ou aux interactions sociales.

Ces conditions neurologiques complexes s’adaptent mal à la vie en société. Elles freinent le développement physique et cérébral de la personne. Elles nécessitent un suivi médical, des interventions thérapeutiques comme celles d'un neurothérapeute formé à la pratique du biofeedback et du neurofeedback quantitatif et un soutien spécialisé.

La respiration : un mécanisme étroitement lié au développement du cerveau

Dans la majorité des cas, la respiration a un impact direct avec les troubles neurodéveloppementaux observés en neurothérapie.
D’un trouble à l’autre, les liens entre les séquelles neurologiques et les troubles de la respiration peuvent varier. Cependant, on note presque systématiquement un rapport clair entre ces deux facteurs.

Pourquoi ?

Parce que la respiration est l’unique processus par lequel notre corps fournit de l’oxygène aux cellules du cerveau. Elle permet d'éliminer le dioxyde de carbone produit par ces mêmes cellules.

Pour fonctionner correctement, le cerveau a besoin d’une oxygénation adéquate. Si l’oxygène diminue ou ne circule pas correctement, les troubles n’ont presque aucune chance de s’améliorer. 

En effet, la respiration est non seulement nécessaire à la croissance et la maturation de toutes les cellules cérébrales, mais c’est aussi elle qui assure la connectivité neuronale, d’un neurone à l’autre.

Respiration et stress : impacts sur le cerveau

C’est encore et toujours la respiration qui régule les fonctions automatiques du corps (y compris la respiration elle-même). 

Une respiration rapide, insuffisante, bruyante ou irrégulière engendre du stress lié au manque d’air. Ce type de stress est appelé stress respiratoire. En cas de stress respiratoire, le rythme, le schéma et la profondeur de la respiration se modifient. 

Le stress prolongé engendre une respiration irrégulière, une hyperventilation (respiration excessive et très rapide), une rétention de respiration et/ou un blocage respiratoire.

Ces troubles respiratoires sont la plupart du temps inconscients. Ils peuvent devenir conscients. La personne se rend alors compte que sa respiration n’est pas adéquate. Les sensations d’inconfort, d’essoufflement, d’étouffement, d’oppression thoracique, de palpitations, d’étourdissement, de tension musculaire et donc, de stress augmentent. Ce stress chronique a lui-même un impact direct sur le développement, la croissance et la maturation du cerveau et du corps, et ce, à toutes les étapes de la vie.

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Respiration et sommeil

La respiration joue un rôle essentiel dans la qualité du sommeil.
Pour avoir un sommeil réparateur et régulier, le corps doit être en mesure de se ventiler tout seul, de façon inconsciente et automatique.

Pendant que nous dormons, nous passons tous par différents stades qui modifient la profondeur de notre sommeil. Ces stades sont le sommeil léger, profond et paradoxal.
Selon que nous passons d’un stade à l’autre, notre respiration peut varier, s’intensifier, devenir irrégulière, plus rapide, etc.
Lorsque la respiration est perturbée, le passage d’un stade à l’autre est gêné, et c’est tout le sommeil qui s’en voit altéré. 

En cas d’apnées du sommeil, la respiration éprouve des interruptions temporaires. Les voies respiratoires se bloquent. Ces apnées sont souvent accompagnées de ronflements forts, notamment lorsqu’on dort sur le dos. 

Les perturbations durant le sommeil empêchent le corps de bien récupérer de la veille. Elles font que le réveil est difficile. Les sensations de fatigue apparaissent donc durant la journée (avec des somnolences fréquentes) et la concentration et l’attention diminuent. Ces troubles du sommeil rendent difficilement possibles les efforts à réaliser pour amoindrir les effets des TND.

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Études et constats scientifiques

Il a été prouvé par des études scientifiques qu’en cas d’autisme (TSA) les anomalies respiratoires impactent directement le sommeil, l’énergie, les fonctions cognitives et le comportement.

D’autres études ont été menées sur des personnes TDAH ayant une respiration superficielle ou des anomalies relevant des patrons respiratoires. La tendance qui s’en dégageait était significative : les individus retenaient souvent leur respiration ou respiraient de façon irrégulière et cela impactait leur concentration, leur vigilance et leur régulation émotionnelle.
Une étude publiée dans le Journal of Child Psychology and Psychiatry en 2017 a examiné les effets du stress respiratoire chez les enfants nés prématurément. Les chercheurs ont constaté que les enfants qui avaient eu des antécédents de détresse respiratoire à la naissance présentaient des altérations dans le développement du cerveau, notamment dans les régions impliquées dans la cognition et l'attention.

Redresser sa posture pour améliorer sa respiration


Par posture, on entend la position globale du corps dans l’espace. Quand on parle de posture du corps, on fait allusion au positionnement de la colonne vertébrale ; des articulations et des membres. 

En cas de mauvaise posture prolongée, le dos est courbé, les épaules sont affaissées, la tête s’incline vers l’avant et la respiration se dégrade du fait de la fermeture partielle des voies respiratoires. 

Lorsque la posture est correcte, cela implique que l’alignement de tous ces éléments est pertinent et idéal, favorisant l’équilibre, la stabilité et l’efficacité de tous les mouvements externes et internes du corps.

Se tenir droit et redresser sa posture assure une respiration adéquate grâce à plusieurs mécanismes physiques posturologiques. Ces mécanismes sont les suivants :

1 - L’expansion thoracique

Lorsque le corps se redresse, la cage thoracique est en expansion. Lorsque le dos est droit et que les épaules sont alignées, l’espace s’ouvre à l’intérieur de la cavité thoracique. Cet espace permet aux poumons de se dilater pleinement lors de l’inspiration et entraîne une respiration plus profonde et donc, plus efficace. 

2 - L’ouverture des voies respiratoires 

Alors qu’une position avachie ou voutée restreint l’espace dans la région du cou et de la gorge entraînant une obstruction partielle des voies respiratoires ; une posture droite et alignée maintient les voies respiratoires dégagées. Le flux d’air qui y circule est donc plus fluide et régulier.

3 - L’activation musculaire appropriée

Une mauvaise posture entraîne un déséquilibre musculaire, une faiblesse des muscles respiratoires et peut compromettre la capacité à respirer efficacement. 

Une bonne posture, définie par un professionnel de la santé comme le neurothérapeute formé à cette discipline particulière, favorise le bon positionnement et donc l’activation des muscles respiratoires tels que le diaphragme et les muscles intercostaux, essentiels à une respiration optimale.

4 - L’amélioration de la ventilation


Lorsque le corps se met en mouvement et qu’il est droit et aligné, la coordination entre la respiration et les mouvements du corps s’améliore. Les gestes deviennent plus précis et l’environnement est mieux perçu autour de soi. Les mouvements respiratoires sont synchronisés avec les mouvements des bras, des jambes et du buste. La marche, la course à pied, l’exercice physique et le sport en général sont plus agréables et faciles à réaliser au quotidien. Les capacités pulmonaires sont employées de façon optimale et l’énergie ressentie est multipliée.

Quel est le lien entre la posture et le tonus musculaire ?

Alors que la posture désigne la position du corps, le tonus musculaire désigne les tensions musculaires qui règnent dans le corps. 

Les deux facteurs sont donc étroitement liés dans le sens où l’un influe sur l’autre.
En effet, c’est le tonus qui permet de soutenir les articulations et qui permet à la posture de se maintenir et d’être stable.

-> Si la posture est déséquilibrée, le tonus musculaire est altéré.
-> Si le tonus est déséquilibré, la posture s’avachit. 

C’est le système nerveux central qui régule ces 2 éléments. En fonction des besoins externes ou internes, c’est lui qui envoie des signaux aux muscles pour les contracter ou les relâcher. 

Quand la posture est mauvaise, les tensions  musculaires augmentent dans certaines parties du corps. Dans ces parties précises, des dysfonctionnements musculaires peuvent apparaître. Dans d’autres parties du corps, au contraire, les muscles peuvent être affaiblis ou étirés. Ces déséquilibres musculaires et ces tensions excessives à des endroits ou insuffisantes à d’autres entraînent une dysfonction musculaire. 

douleur posture 1024x720Inversement, quand il y a un excès de tensions musculaires (hypertonie) ou un trop faible tonus musculaire (hypotonie) dans certaines régions du corps, cela entraîne une mauvaise posture à ces endroits-là. Cela peut être le cas dans les régions des épaules et du cou par exemple, qui favorisent l’avachissement et l’instabilité de la posture.

En conclusion, prendre soin de son trouble neurodéveloppemental c’est aussi et surtout prendre soin de son corps ! Cela passe par l’analyse de sa respiration et de sa posture.

Ainsi :

  • Un tonus musculaire équilibré permet le maintien d’une bonne posture corporelle
  • Une bonne posture droite et alignée améliore la ventilation et la coordination
  • Mieux se ventiler permet de réduire le stress respiratoire et l’anxiété
  • La respiration et la détente du corps favorisent le sommeil
  • L’énergie récupérée par le sommeil permet une concentration efficiente et une meilleure attention
  • L’amélioration des capacités motrices et cognitives permet d’amoindrir les effets  des troubles neurodéveloppementaux.