Dr. Martine Hamann
Spécialiste des Neurosciences et électrophysiologiste de formation, je m’intéresse tout particulièrement à la plasticité du traitement de l’information dans le cerveau, induite par l’apprentissage de tâches perceptuelles spécifiques. Après des études de Psychologie et de Physiologie à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, j’ai rejoint le Centre Médical Universitaire de Genève pour y effectuer une thèse sur le développement des cellules musculaires et leur régénération à partir de cellules souches. J’ai déménagé à Londres en 1995 pour y effectuer une recherche postdoctorale à University College London sur la plasticité synaptique et les mécanismes cellulaires responsables de l’ischémie cérébrale. J’ai ensuite rejoint l’Université de Leicester (toujours au Royaume Uni) en 2001 pour y développer une thématique de recherche sur le traitement des signaux auditifs et multisensoriels dans le cerveau, en combinant des approches comportementales, électrophysiologiques et d’imagerie.
Ce travail a permis de mettre en évidence la faculté de notre cerveau à compenser l’audition perdue (par exemple au moment de la surdité suivant un traumatisme acoustique) pour générer des perceptions auditrices fantômes (les acouphènes) et/ou de nouvelles connections synaptiques normalement activées lors de contractions musculaires. Les acouphènes peuvent ainsi être considérés comme un excès d’excitabilité dans des zones spécifiques du cerveau, ce qui conduit à une activité incontrôlée et à une instabilité cérébrale. Dans de nombreux cas d’acouphènes, il n’y a pas de remède et le traitement vise à gérer le symptôme sur une base quotidienne. Mon intérêt pour le neurofeedback a donc débuté avec la prise de connaissance que cette méthode calme le cerveau pour réduire les symptômes des acouphènes et peut aussi améliorer les acouphènes difficiles à traiter.
Depuis plusieurs années, je m’intéresse ainsi à l’intégration des neurosciences dans une visée d’accompagnement thérapeutique. Je fais partie du comité de rédaction de l'International Journal of Environmental Research and Public Health et révise régulièrement des manuscrits liés à la prévention des maladies, à la sociologie médicale et à l'économie de la santé. Mon affiliation à la Higher Education Academy anglosaxonne reflète mon engagement pour un enseignement de qualité. Depuis juin 2022, je suis libérée de mes obligations contractuelles avec l’Université de Leicester où j’exerçais en tant que Professeure Associée de Neurosciences) et y continue l’enseignement des neurosciences à distance en tant qu’Honorary Visiting Fellow. Depuis mon retour dans la région du Grand Est de la France d’où je suis originaire, j’y enseigne la sémiologie psychiatrique, la pharmacologie et méthodes non pharmacologiques appliquées aux soins psychiatriques, ainsi que les maladies infectieuses auprès de l’IFSI (Institut de Formation de Soins Infirmiers) de Sarreguemines et de Forbach.
Praticienne en naturopathie, j’ai créé Neurozone 57 visant à des interventions non invasives et non médicamenteuses et combinant des méthodes traditionnelles d’accompagnement à la santé basées sur la physiologie humaine (eg bilan vital, accompagnement à la nutrition, réflexologie) à des méthodes neuro-technologiques pertinentes (eg biofeedback, cohérence cardiaque, neurofeedback).
La rencontre avec Joel Lemaire et Guylaine Bédart (Institut Neurosens) en 2020 a permis le partage de leurs solides connaissances dans la pratique du neurofeedback, et ce dans un esprit de compétence et de dialogue. J’ai le plaisir et l’honneur de contribuer à l’enseignement mis en place par l’Institut Neurosens, et de contribuer à l’œuvre de leurs co-directeurs et de leurs intervenants pour la reconnaissance du métier émergent de «Neurothérapeute».
