Lire notre ligne éditoriale

Lire notre ligne éditoriale

Plume 300x300Les troubles neurodéveloppementaux et
leur incidence sur la trajectoire de vie

Une situation qui s’aggrave

Les diagnostics de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, le TDAH, les troubles DYS, les troubles du spectre de l'Autisme, le TSA, et de façon générale l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux sont en constante augmentation depuis quelques années.

Les solutions habituelles

La médication : une solution qui divise

Prenons l’exemple de la France : Les résultats témoignent d'une augmentation de prescription de +116 % sur la période donnée, soit une prescription doublée en 10 ans.

D'après la Haute Autorité de santé, le nombre de patients traités en 2019 serait autour de 90.000, un chiffre à mettre en perspective avec le nombre d'enfants et d'adolescents souffrant de TDAH (entre 191 000 et 480 000).

La cocaïne des enfants

Ce produit se trouve d'ailleurs officiellement parmi les « substances classées comme stupéfiants ». Dans un article du 1er février 2019, la « revue médicale Prescrire » souligne également ses effets indésirables cardiovasculaires et neuropsychiques parfois graves. Il est à proposer uniquement en dernier recours, en cas d'échec de mesures non médicamenteuses."

Par ailleurs, les thérapies cognitives et/ ou comportementales seules sont peu efficaces sur les symptômes cardinaux – l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité –, même si elles contribuent à améliorer le quotidien en agissant sur les retentissements du TDAH. 

Solutions ou problèmes

La plupart du temps, les solutions proposées concernent les symptômes sans tenir compte des causes qui les provoquent.

Il ne semble pas y avoir d’autres solutions que d’avoir recours aux différents spécialistes des symptômes diagnostiqués.

C’est alors la multiplicité des prises en charge de rééducation, de remédiation, de soutien de tous ordres qui étouffent l’enfant, le stigmatise davantage et qui harassent les parents.

Trouble ou résilience

A ne considérer que les troubles, les aptitudes de l’enfant sont alors reléguées au second plan, au lieu de faciliter ses facteurs de résilience et d’aider l’enfant et sa famille à réparer le lien affectif dont la distension est la source d’une souffrance surajoutée et souvent muette.

La NEUROTHÉRAPIE 

Une approche globale pour l’éducation et la santé

La neurothérapie, par son approche globale est une intervention non médicamenteuse incontournable pour l’éducation et la santé.

Son action, préventive et précoce aide les enfants, accompagnés par leurs familles, à optimiser leur développement et leurs apprentissages.

Les méthodes de Biofeedback et de Neurofeedback utilisées par un praticien qualifié s’appuient sur des milliers de publications parues depuis une cinquantaine d’années; elles répondent aux critères scientifiques les plus récents et confirment leur efficacité et leur intérêt lors de la présence de troubles neurodéveloppementaux, tels que le TDAH, le Trouble du spectre de l’Autisme, les troubles DYS  et plus largement lors des difficultés dans les comportements moteurs, cognitifs,émotionnels et leurs interactions psychosociales. 

Une application des neurosciences :

Des méthodes complémentaires éprouvées renforcent l’efficacité de la neurothérapie et démontre quotidiennement la validité de son modèle basé sur la causalité systémique du développement humain au carrefour des neurosciences et notamment de la neurologie, de la physiologie et de la psychologie.

Un modèle observationnel

neurotherapie graphique 300

Nos hypothèses reposent sur une pratique professionnelle auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont des enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux et des adultes, douloureux chroniques ou/et des troubles cognitivo-émotionnels.

Ces observations nous ont conduits à confirmer les données scientifiques à propos de leur origine génétique ou épigénétique et à émettre l’hypothèse selon laquelle le trouble neurodéveloppemental peut apparaître chez l’enfant, dès la vie intra-utérine, et plus particulièrement dès la naissance.

Des solutions simples et adaptées

Dans nos prochains articles nous explorerons les liens unissant les différents éléments de cette proposition de modèle et leurs conséquences sur la qualité de vie des enfants et des adultes. Nous expliciterons les solutions proposées qui sont adaptées à chaque personne et pour chaque situation, comme par exemple :

  • L’évaluation initiale de la posture, du sommeil, des fonctions cérébrales, cognitives et émotionnelles et de l'état de stress chez l'enfant ou chez l'adulte.
  • L’utilisation de la rétroaction biologique pour l’apprentissage de nouveaux comportements, c’est-à-dire, le Biofeedback et le Neurofeedback,
  • Des méthodes complémentaires associées à la préconisation d’exercices quotidiens et/ou de conseils éducatifs impliquant la collaboration essentielle des parents.  

signature joel 1


 

Le Toc, la TCC et la Neurothérapie

QU’EST-CE QUE LE TOC (TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF) ?

Le Trouble Obsessionnel Compulsif, communément appelé TOC, constitue un état psychologique persistant. Durant cet état, une personne est confrontée à des pensées envahissantes et récurrentes, également connues sous le nom d’obsessions. Ces pensées sont souvent incontrôlables et peuvent générer une anxiété significative. Parallèlement, les individus atteints de TOC se livrent à des comportements répétitifs, appelés compulsions, dans le but de soulager cette anxiété.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le TOC fait partie des troubles mentaux courants, touchant des personnes de tous âges.

Pour l’illustrer, imaginons une personne craignant constamment d’être contaminée par des germes. Cette pensée obsessionnelle pourrait la conduire à se laver les mains de manière excessive, représentant ainsi une compulsion visant à atténuer la peur persistante de la contamination. De même, une personne souffrant de TOC aurait des obsessions liées à la peur de commettre une erreur importante, l’obligeant ainsi à effectuer des vérifications répétées pour éviter tout problème potentiel.

Ces symptômes sont caractéristiques du TOC et peuvent entraîner une détresse significative. Ils ont également le potentiel d’entraver considérablement les activités quotidiennes de la personne touchée.

VOICI UNE VIDÉO CONCOCTÉE PAR NOS SOINS POUR MIEUX EXPLIQUER CE TROUBLE ET SES CONSÉQUENCES :

QUELLES SONT LES ORIGINES DU TOC ?

Bien que les causes exactes de ce trouble obsessionnel-compulsif demeurent inconnues, plusieurs éléments de risque accroissent la probabilité de son développement.

GÉNÉTIQUE

L’un de ces facteurs réside dans la génétique. Des études ont mis en lumière une corrélation entre la présence d’un parent ou d’un frère/sœur au premier degré atteint de TOC et une augmentation du risque de développer le trouble. Bien que les chercheurs n’aient pas encore identifié de gène spécifique ou de combinaison génétique déterminante pour le TOC, des investigations approfondies se poursuivent afin d’explorer la complexité de la relation entre la génétique et le TOC.

IMAGERIE CÉRÉBRALE

Un autre domaine de recherche se concentre sur la biologie, à travers des études d’imagerie cérébrale. Ces analyses ont révélé que les personnes atteintes de TOC présentent fréquemment des variations dans le cortex frontal et les structures sous-corticales du cerveau. Ces zones cérébrales jouent un rôle crucial dans la régulation du comportement et des réponses émotionnelles. Les investigations actuelles visent à mieux comprendre le lien entre les symptômes du TOC et différentes parties du cerveau, ce qui pourrait ouvrir des perspectives pour des traitements plus ciblés.

EMOTIONS

Le tempérament, selon certaines recherches, peut également influencer le risque de développer le TOC. Il s’agit de personnes qui manifestent des comportements plus réservés. Elles éprouvent des émotions négatives. Elles présentent également des signes d’anxiété et de dépression liés à leur enfance.

ENFANCE

Un autre élément exploré est le traumatisme infantile, où des études ont suggéré une corrélation entre des expériences traumatisantes pendant l’enfance et le développement ultérieur de symptômes obsessionnels-compulsifs. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour élucider pleinement cette relation complexe.

INFECTION

Enfin, il est important de noter la présence d’une condition particulière chez les enfants, connue sous le nom de Troubles Neuropsychiatriques Pédiatriques Auto-immuns Associés aux Infections à Streptocoques (PANDAS en anglais). Dans ces cas, les enfants peuvent présenter soudainement des symptômes de TOC ou une aggravation de ces symptômes après une infection à streptocoques.

L’ensemble de ces éléments souligne la diversité des facteurs de risque du TOC.

La nécessité d’une approche holistique dans la compréhension et la gestion de ce trouble complexe est donc de mise.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DU TOC ?

Les symptômes du TOC se manifestent à travers des obsessions, des compulsions, ou souvent une combinaison des deux.

002 TOC couper lherbe

1 – Les obsessions représentent des pensées intrusives, impulsions, ou images mentales récurrentes, qui sont à la fois envahissantes et indésirables, généralement génératrices d’anxiété chez la plupart des individus.

2 – Les compulsions, qui sont des comportements répétitifs visant à atténuer l’anxiété liée aux obsessions, sont souvent présentes en tandem avec ces pensées intrusives.

LES OBSESSIONS LIÉES AU TOC

Pour mieux comprendre ces aspects, voici quelques exemples fréquents d’obsessions liées au TOC :

LA PEUR DES GERMES OU DE LA CONTAMINATION

Une personne peut constamment craindre d’être exposée à des germes ou à des agents pathogènes. Cette obsession pourrait la pousser à éviter certains lieux publics ou à adopter des comportements excessifs de nettoyage pour tenter de neutraliser cette crainte.

LA PEUR D’OUBLIER, DE PERDRE OU D’ÉGARER QUELQUE CHOSE

Une obsession courante implique la préoccupation constante de perdre des objets personnels importants. Cette anxiété peut conduire à des comportements compulsifs tels que la vérification répétée des lieux où l’on range ses affaires.

LA PEUR DE PERDRE LE CONTRÔLE DE SON COMPORTEMENT

Certains individus atteints de TOC peuvent redouter de perdre le contrôle de leurs actions. Cette obsession peut entraîner des rituels compulsifs visant à maintenir une maîtrise perçue, comme éviter certaines situations sociales.

DES PENSÉES AGRESSIVES ENVERS AUTRUI OU ENVERS SOI-MÊME

Les obsessions peuvent également prendre la forme de pensées violentes, agressives, ou même de craintes de causer du tort à autrui. Ces pensées indésirables peuvent être particulièrement dérangeantes.

DES PENSÉES INDÉSIRABLES, INTERDITES OU TABOUES LIÉES AU SEXE, À LA RELIGION OU AU PRÉJUDICE

Certains individus sont tourmentés par des pensées qu’ils jugent inappropriées. Il peut aussi s’agir d’actions contraires à leurs valeurs morales, entraînant souvent un inconfort considérable.

 

003 TOC menageLE DÉSIR D’AVOIR DES CHOSES SYMÉTRIQUES OU PARFAITEMENT ORDONNÉES

Une obsession courante implique la nécessité perçue d’avoir des objets disposés de manière symétrique ou ordonnée. Les personnes touchées peuvent ressentir une anxiété intense si elles ne rangent pas les choses selon leurs critères.

Ces schémas de pensée et de comportement peuvent avoir un impact significatif sur la vie quotidienne des personnes atteintes de TOC.

LES COMPULSIONS

Voici quelques signes de compulsion, qui sont un besoin impérieux de réaliser des comportements répétitifs. Ces comportements sont un peu comme une réponse visant à atténuer l’anxiété associée à ses obsessions.

On les appelle aussi des “rituels”. Ils peuvent considérablement varier d’une personne à l’autre :

  • L’organisation ou l’arrangement d’objets d’une manière particulière et précise : Certaines personnes peuvent ressentir le besoin compulsif d’organiser des objets de manière spécifique, par exemple en les alignant parfaitement ou en les classant selon un ordre précis, afin de calmer leur anxiété.
  • Le nettoyage excessif ou le lavage des mains : Une personne ayant une obsession liée à la peur des germes ou de la contamination peut ressentir le besoin compulsif de se laver fréquemment les mains, parfois de manière excessive, dans l’espoir de neutraliser cette crainte.
    La vérification répétée de choses : Une personne obsédée par la peur d’un accident ou d’un danger potentiel peut éprouver le besoin compulsif de vérifier fréquemment des éléments tels que la porte d’entrée verrouillée ou l’appareil de cuisson éteint, même s’il n’y a aucune raison objective de craindre un problème.
  • Le comptage compulsif : Certains individus présentent une compulsion liée au comptage, où ils ressentent le besoin de compter des objets ou des actions à plusieurs reprises, souvent dans le but de créer un sentiment de contrôle ou de calmer une anxiété persistante.
  • La prière ou la répétition silencieuse de mots : Pour d’autres, les compulsions peuvent prendre la forme de comportements rituels tels que la prière répétée ou la répétition silencieuse de mots ou de phrases, agissant comme un mécanisme apaisant face à des obsessions liées à la culpabilité ou à la peur.

    Ces exemples soulignent le fait que les compulsions peuvent revêtir diverses formes. Cependant, elles visent toutes à réduire l’anxiété ou à prévenir des événements redoutés liés aux obsessions.

LA RECHERCHE DE CONTRÔLE LIÉE AU TOC

Toutes les pensées répétées ne correspondent pas nécessairement à des obsessions, de même que tous les rituels ou habitudes ne constituent pas forcément des compulsions.

004 TOC et tics douloureux

Cependant, les personnes affectées par le TOC présentent généralement des caractéristiques distinctes :

  • Bien que conscientes de l’aspect excessif de leurs obsessions ou compulsions, ces personnes ne parviennent pas à en avoir un contrôle total. Cette perte de maîtrise persiste même lorsque la personne reconnaît la démesure de ses pensées ou de ses comportements.
  • Les personnes atteintes de TOC consacrent fréquemment plus d’une heure par jour à leurs obsessions ou compulsions. Cela indique la prégnance de ces aspects dans leur quotidien. Cela crée aussi un impact significatif, souvent sous la forme de difficultés dans la vie quotidienne.
  • Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les compulsions ne procurent généralement pas de plaisir à ceux qui les effectuent. Au contraire, le besoin d’apaiser l’anxiété motivent ces comportements. Cette dernière découle des obsessions. Bien que temporaire, le soulagement ainsi obtenu ne s’accompagne pas d’une véritable satisfaction.

Les symptômes du TOC peuvent se manifester à différents moments de la vie, mais ils ont généralement leur genèse entre la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte. On pose souvent le diagnostic du TOC à l’âge adulte.

Les symptômes du TOC évoluent. Les périodes de rémission où les symptômes diminuent, alternent avec des phases d’aggravation. Pendant celles-ci, le stress s’intensifie.

De plus, les obsessions et compulsions peuvent évoluer et changer au fil du temps, ajoutant ainsi à la complexité de ce trouble.

005 fille anxieuseRECONNAÎTRE LES SIGNES DU TOC ET LES TRAITER

La reconnaissance précoce de ces signes est cruciale pour orienter les personnes vers une prise en charge adaptée et des interventions thérapeutiques telles que la neurothérapie et les TCC.

La prise en charge du TOC inclut souvent des approches médicamenteuses et thérapeutiques, telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la neurothérapie.

  • Les médicaments agissent en modulant les neurotransmetteurs.
  • Les TCC visent à aider les individus à comprendre et à gérer leurs obsessions et compulsions de manière plus adaptée.
  • La neurothérapie aide à réduire l’anxiété, à trouver des stratégies de détente musculaire et nerveuse, à contrôler les schémas de pensée et à réguler les émotions.

Les traitements visent à aider les personnes à gérer leurs symptômes, à poursuivre leurs activités quotidiennes, et à mener une vie épanouissante.

LA VOIE MÉDICAMENTEUSE

Les professionnels de la santé peuvent prescrire des médicaments pour aider à traiter le TOC. Les plus couramment prescrits sont les antidépresseurs ciblant la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la dépression et le TOC.

La catégorie principale d’antidépresseurs est appelée inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.

DÉLAI D’AMÉLIORATION

Le traitement par antidépresseurs peut prendre de 8 à 12 semaines avant que les symptômes ne commencent à s’améliorer.

Le traitement du TOC peut parfois nécessiter des doses plus élevées que celles utilisées habituellement pour traiter la dépression.

EFFETS SECONDAIRES

Certains effets secondaires peuvent survenir, tels que des maux de tête, des nausées, ou des difficultés à dormir.

Cependant, la plupart des personnes atteintes de TOC constatent que les médicaments, souvent combinés à la psychothérapie et la neurothérapie, les aident à gérer leurs symptômes.

AJUSTEMENT DU TRAITEMENT CONTRE LES SYMPTÔMES DU TOC

Les professionnels de la santé peuvent ajuster les doses de médicaments au fil du temps pour minimiser les effets secondaires ou les symptômes de sevrage.

Il est crucial de ne pas interrompre la prise de médicaments sans consulter préalablement le professionnel de la santé concerné.

Les prises médicamenteuses peuvent être ajustées notamment après la 2ème évaluation de suivi en Neurofeedback, une fois que le 1er protocole d’entraînement a fait effet sur la personne et qu’elle en ressent les bienfaits au quotidien.

LA VOIE THÉRAPEUTIQUE

LA PSYCHOTHÉRAPIE

La psychothérapie se révèle être une composante cruciale du traitement pour les personnes de tous âges confrontées au TOC.

Diverses approches ont démontré leur efficacité, avec la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) en tête.

Celle-ci, considérée comme la « norme d’or » de la psychothérapie, s’avère particulièrement bénéfique pour de nombreuses personnes atteintes de TOC.

LA THÉRAPIE COGNITIVO-COMPORTEMENTALE (TCC)

006 enfant tics et TOCCette forme de psychothérapie aide les individus à identifier des schémas de pensée nuisibles ou erronés. Elles permettent de remettre en question ces pensées négatives. Les personnes apprennent à mieux comprendre leur impact sur leurs émotions et leurs actions.

La TCC offre également des outils pour modifier les comportements autodestructeurs.

Par exemple, prenons une personne qui a une obsession liée à la contamination. Elle peut apprendre à remettre en question les pensées irrationnelles. Elle s’exerce à adopter des comportements plus adaptés face à cette anxiété.

L’ERP

La Thérapie d’Exposition et prévention de la Réponse (ERP) est un type spécifique de TCC.

Elle se concentre sur l’exposition progressive à des situations déclenchantes tout en empêchant les comportements compulsifs habituels.

Par exemple, prenons une personne ayant une obsession concernant la vérification répétée de la fermeture des portes. Elle peut être exposée à la situation redoutée (la porte non vérifiée). Elle sera alors encouragée à résister à la compulsion de vérification.

Bien que cette approche puisse initialement augmenter l’anxiété, elle vise à diminuer les comportements compulsifs au fil du temps.

LE TRAITEMENT DES ENFANTS ATTEINTS DE TOC

Les enfants nécessitent souvent un soutien supplémentaire de la part de leur famille. Les professionnels de la santé doivent aussi les soutenir pour reconnaître et gérer les symptômes de TOC.

Les professionnels de la santé mentale collaborent avec les jeunes pour identifier des stratégies de gestion du stress adaptées. Ils renforcent le soutien familial, aidant ainsi à mieux maîtriser les symptômes du TOC. Cela peut inclure des activités ludiques enseignant des techniques de gestion de l’anxiété et favorisant un environnement de soutien positif.

LA NEUROTHÉRAPIE

Le Neurofeedback EEGq (électroencéphalographie quantitative) et le Biofeedback sont des approches thérapeutiques. Elles visent à réguler l’activité cérébrale et les réponses physiologiques du corps.

LE NEUROFEEDBACK EEGQ

RÉGULATION DE L’ACTIVITÉ CÉRÉBRALE

Pendant une séance de neurofeedback EEGq, le neurothérapeute place des électrodes sur le cuir chevelu pour mesurer en temps réel les ondes cérébrales à l’aide de l’EEGq.

007 cellules nerveuses

Lors d’un entraînement pour le TOC, une personne est activement impliquée dans le processus. Le neurothérapeute la guide pour ajuster l’activité de certaines ondes cérébrales en fonction des objectifs thérapeutiques.

Si l’objectif est de réduire l’activité de zones cérébrales liées aux obsessions, le feedback en temps réel prend la forme de signaux visuels ou sonores. Ils fournissant alors des indications sur le trouble mesuré.

Par exemple, des indicateurs visuels peuvent consister en des graphiques ou des images représentant l’activité cérébrale. Des signaux sonores peuvent varier en fréquence ou en intensité en fonction des changements d’activité.

La personne ajuste activement les ondes cérébrales selon les objectifs thérapeutiques. Ces retours renforcent la conscience personnelle. Ils facilitent l’apprentissage conscient et volontaire dans la thérapie du TOC.

RÉDUCTION DES SYMPTÔMES DU TOC

Au cours de l’entraînement, la personne peut constater des changements dans ses schémas d’ondes cérébrales, éventuellement associés à une diminution des symptômes du TOC.

Par exemple, si les résultats de l’EEGq montrent une amélioration dans la modulation des ondes thêta, qui sont associées à l’anxiété, cela peut être corrélé à une réduction de l’anxiété observée chez la personne.

Ces ajustements progressifs peuvent contribuer à une amélioration globale des symptômes du TOC.

LE BIOFEEDBACK

CONTRÔLE DES RÉPONSES PHYSIOLOGIQUES LIÉES AU TOC

008 BFB main

Pendant une séance de biofeedback, la personne est connectée à des capteurs qui surveillent des paramètres physiologiques tels que la fréquence cardiaque, la tension musculaire, ou la conductance de la peau.

Par exemple, si le biofeedback vise à réduire la tension musculaire associée aux compulsions, la personne pourrait recevoir un retour d’information instantané indiquant la diminution de la tension musculaire lorsqu’elle utilise des techniques de relaxation.

Des graphiques en temps réel et des signaux sonores pourraient être utilisés pour montrer à la personne comment ses efforts volontaires affectent ces paramètres.

 

RÉDUCTION DU STRESS

En apprenant à moduler ses réponses physiologiques, la personne peut expérimenter une réduction du stress et de l’anxiété.

009 BFB EDA 1024x455Par exemple, lors d’une séance de biofeedback visant à diminuer la fréquence cardiaque associée à l’anxiété, la personne pourrait être encouragée à utiliser des techniques de respiration profonde.

Lorsqu’elle réussit à abaisser sa fréquence cardiaque, elle reçoit un retour positif, renforçant ainsi la capacité à auto-réguler le stress.

Ce processus peut être particulièrement bénéfique pour les individus souffrant de TOC, où le stress joue souvent un rôle significatif dans l’expression des symptômes.

ETUDE

Voici les résultats d’une étude dont les acteurs ont examiné l’efficacité de l’entraînement en neurofeedback guidé par l’EEGq sur les symptômes du trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez 36 participants pharmaco-résistants.

Les sessions, d’une durée de 60 minutes, comprenaient deux séances de 30 minutes avec une pause de 30 minutes entre elles. Les résultats ont été traduits par l’Institut Neurosens le 5 février 2021.

CONCLUSION

SENSIBILISATION AU TOC

En conclusion, la sensibilisation du public au TOC représente une étape cruciale dans la lutte contre la stigmatisation.

En favorisant l’éducation et la compréhension, nous pouvons contribuer à construire un environnement plus inclusif pour les individus vivant avec ce syndrome.

PRISE EN CHARGE

Lors de la prise en charge d’enfants présentant des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC) à travers des approches de neurothérapie telles que le neurofeedback et le biofeedback, l’accompagnement des parents, des familles, du milieu éducatif, et des professionnels de la santé revêt une importance cruciale.

Impliquer activement les parents dans le processus de neurothérapie renforce l’efficacité du traitement. Leur compréhension des techniques utilisées et leur collaboration avec les thérapeutes contribuent à créer un continuum de soutien à domicile. Une compréhension approfondie de ces troubles favorise un environnement familial favorable et encourageant.

COMMUNICATION CONCERNANT LE TOC

Établir une communication ouverte entre les professionnels de la santé, les thérapeutes et les enseignants est essentiel. Cette collaboration permet de mettre en place des stratégies cohérentes tant à l’école qu’à la maison, assurant ainsi une approche unifiée pour le bien-être de l’enfant.

L’équipe éducative peut jouer un rôle clé dans la création d’un environnement d’apprentissage favorable. Des ajustements peuvent être nécessaires pour accommoder les besoins spécifiques de l’enfant, minimisant ainsi les stress susceptibles d’aggraver les symptômes.

Assurer une formation adéquate aux professionnels de la santé concernant les TOC est fondamental. Cela garantit une approche informée et spécialisée, en particulier lors de l’intégration de techniques de neurothérapie.

010 collaboration pour le TOC dans le domaine de la santeSUIVI RÉGULIER

Le suivi régulier par les professionnels de la santé permet d’évaluer la progression de l’enfant et d’apporter des ajustements si nécessaire. La communication étroite avec les parents et les enseignants est essentielle pour adapter le plan de traitement en fonction des besoins spécifiques de l’enfant.

UN ACCOMPAGNEMENT GLOBAL

En somme, l’accompagnement global des parents, des familles, de la sphère éducative, et des professionnels de la santé joue un rôle pivot dans le succès de la prise en charge des enfants atteints de TOC à travers la neurothérapie.

Loin des préjugés et des malentendus, l‘information précise et la conscientisation peuvent jouer un rôle déterminant dans la création d’une société qui accueille et soutient pleinement ceux qui sont touchés par le TOC.

En embrassant la diversité des expériences humaines, nous renforçons notre capacité collective à promouvoir l’inclusion, la tolérance et le respect envers toutes les personnes, indépendamment de leurs différences neurologiques.

En créant un réseau solide de soutien et en favorisant la collaboration, nous pouvons offrir à ces personnes les meilleures chances de succès dans leur développement et leur bien-être global.

011 enfant rassembles