Le trouble oppositionnel avec provocation (top) chez l'enfant TDAH

Publié le 13 novembre 2023.

Le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP) est un trouble fréquemment observé chez les enfants, caractérisé par un schéma de comportement persistant et défiant.

Il est souvent associé au Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), ce qui rend la prise en charge de ces enfants encore plus complexe.

REVENONS SUR LE TDAH…

Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental courant qui affecte des millions d’enfants à travers le monde.

Les enfants qui en sont atteints ont souvent du mal à se concentrer, à suivre les instructions et à contrôler leurs impulsions.

Les caractéristiques principales du TDAH sont :

• l’inattention
• l’hyperactivité
• l’impulsivité

Cependant, un défi supplémentaire peut survenir lorsque le trouble de l’opposition (TOP) est associé au TDAH.

Ainsi, le phénomène complexe peut rendre la gestion du TDAH encore plus difficile pour les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé mentale.

« Le TDAH n’est pas une faiblesse. C’est une différence. Avec les bonnes stratégies et un soutien approprié, les personnes atteintes de TDAH peuvent atteindre leur plein potentiel. » – Auteur inconnu

AJOUTONS AU TDAH DES SYMPTÔMES DE TOP

Le Trouble Oppositionnel avec Provocation (TOP), comme défini dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, cinquième édition (DSM-5), est caractérisé par un schéma récurrent de comportement qui dure depuis au moins 6 mois :

• colérique
• irritable
• argumentatif
• provocateur
  de vengeance

Pour qu’un diagnostic de TOP soit posé, l’individu doit présenter au moins 4 symptômes parmi les catégories suivantes :

• Humeur colérique ou irritable
• Perd souvent son sang-froid
• Est souvent susceptible ou facilement agacé
• Est souvent en colère et rancunier

VOICI CE QU’ON ENTEND PAR « COMPORTEMENT ARGUMENTATIF ET/OU PROVOCATEUR » CONCERNANT L’ENFANT QUI :

• Se dispute souvent avec des figures d’autorité ou des adultes (dans le cas d’un enfant ou d’un adolescent).
• Désobéit souvent activement ou refuse de se conformer aux demandes des figures d’autorité.
• Cherche souvent délibérément à agacer autrui.
• Rejette souvent la responsabilité de ses erreurs ou de son mauvais comportement sur autrui.

ET PAR « COMPORTEMENT DE VENGEANCE » :

L’enfant a été méchant ou vindicatif au moins deux fois au cours des 6 derniers mois.

DES SYMPTÔMES DIFFÉRENTS SELON LES ÂGES

Il est important de noter que les symptômes du TOP sont distingués des comportements normatifs liés au développement chez les enfants de différents âges.

• Pour les enfants de moins de 5 ans : le comportement doit se produire la plupart des jours.
• Pour les enfants de 5 ans ou plus : il doit se produire au moins une fois par semaine.

De plus, ces symptômes peuvent être présents à la maison, dans la communauté, à l’école, ou dans ces trois environnements.

« Le TOP est un cri de détresse de l’enfant, une invitation à comprendre ce qui se cache derrière les comportements provocateurs. L’empathie est la clé pour aider ces enfants à s’épanouir. » – Auteur inconnu

FACTEURS DE RISQUE DU TOP

Le TOP peut avoir divers facteurs de risque, notamment :

• des influences génétiques : Antécédents familiaux de comportement oppositionnel ou de troubles psychiatriques
• des facteurs environnementaux : Environnement familial stressant, des conflits fréquents entre les membres de la famille, des abus physiques, émotionnels ou sexuels, des événements traumatisants
• des facteurs sociaux : Difficultés d’intégration sociale, enfants souffrant d’intimidations, de frustrations…
• des incohérences de limites/règles : Manque de directives claires et cohérentes
• des problèmes communicationnels : Manque de communication saine et constructive des membres de la famille concernant les émotions, les besoins, les préoccupations ce qui pousse l’enfant à attirer l’attention sur ses propres besoins physiques, émotionnels, etc.
  un excès de stress : Attentes académiques et sociales élevées, submersion d’exigences, de responsabilités, de pression
• des vulnérabilités individuelles : Difficultés de régulation émotionnelle, manque de compétences sociales, incapacités à résoudre des problèmes au quotidien
• des troubles respiratoires du sommeil : Un paragraphe est destiné à ce trouble un peu plus loin dans l’article.

Ainsi, tous ces facteurs peuvent contribuer à l’apparition du trouble.

TDAH + TOP : UNE COMORBIDITÉ COMPLIQUÉE À VIVRE AU QUOTIDIEN

Une observation courante dans la pratique clinique est que le TOP est souvent comorbide avec le TDAH. En effet, dans 40 à 70% des cas, les enfants TDAH présentent également des TOP.

Cette co-occurrence rend la prise en charge de ces enfants plus complexe, car les symptômes des deux troubles peuvent se renforcer mutuellement.

C’est pourquoi les enfants atteints de ces deux troubles ont tendance à présenter des problèmes de comportement plus graves et sont plus à risque de développer des difficultés émotionnelles et sociales.

En effet, lorsque le trouble de l’opposition s’ajoute à l’équation, il devient encore plus difficile de gérer ces comportements. Les enfants souffrant de ce double diagnostic peuvent être particulièrement enclins à :

• défier l’autorité,
• être agressifs
• résister aux règles et aux attentes.

Les symptômes du trouble de l’opposition comprennent souvent des comportements tels que :

• la colère persistante,
• la provocation,
• la désobéissance délibérée,
• le refus de suivre les règles.

A partir du moment où le TDAH coexiste avec le TOP, les enfants peuvent avoir du mal à se conformer aux règles et aux attentes sociales en raison de leur impulsivité et de leur irritabilité.

Ils peuvent également avoir du mal à se concentrer sur des tâches ou à suivre des instructions, ce qui peut contribuer aux comportements oppositionnels.

Ces comportements peuvent créer un climat familial tendu et perturber les relations avec les enseignants et d’autres figures d’autorité.

Cela explique la raison pour laquelle que les parents et les enseignants se retrouvent souvent démunis, cherchant des approches efficaces pour aider ces enfants à mieux gérer leurs émotions et leurs comportements.

ENVISAGER UNE SOLUTION GLOBALE ET MULTIDISCIPLINAIRE

Le traitement du TOP et du TDAH repose sur une approche globale.

Les interventions peuvent inclure :

• des thérapies comportementales
• des modifications de l’environnement et, dans certains cas extrêmes
• (des médicaments)

Il est essentiel d’adapter le traitement médicamenteux aux besoins spécifiques de chaque enfant.

Afin de réduire ou supprimer totalement le traitement médicamenteux prescrit à votre enfant s’il en prend déjà un, une solution efficace, objective et scientifique basée sur les neurosciences s’offre à vous : la neurothérapie.

LA NEUROTHÉRAPIE COMME TRAITEMENT NON MÉDICAMENTEUX, COMPORTEMENTAL ET MENTAL

MODIFICATIONS DE L’ENVIRONNEMENT

Avant toute thérapie en neurosciences, il convient d’effectuer des modifications de l’environnement dans lequel baigne l’enfant. Ces dernières sont importantes pour créer un cadre favorable au changement.

Cela peut inclure :

• l’établissement de règles claires à la maison et à l’école,
• la création de routines structurées
• la réduction des facteurs de stress.

En conséquence, un environnement cohérent et prévisible peut aider les enfants atteints du TOP et du TDAH à mieux gérer leurs comportements.

EDUQUER L’ENFANT SELON UN CERTAIN COMPORTEMENT

Les thérapies comportementales sont souvent recommandées comme traitement de première ligne pour le TOP.

Ces thérapies visent à enseigner aux enfants :

• des compétences sociales
• des stratégies de gestion de la colère et des émotions
• des techniques de résolution de problèmes.

De fait, les parents sont souvent inclus dans le processus thérapeutique pour apprendre à gérer les comportements de leur enfant de manière efficace.

« La véritable maîtrise de soi signifie contrôler ses émotions et ses réactions, même lorsque tout semble aller de travers. » – Auteur inconnu

EDUQUER LA POSTURE, LA RESPIRATION ET LE SOMMEIL DE L’ENFANT

Le TOP peut avoir diverses origines sous-jacentes, et l’une d’entre elles mérite une attention particulière : les troubles respiratoires du sommeil.

RESPIRATION ET TONUS MUSCULAIRE

En effet, lorsqu’un enfant est confronté à un trouble respiratoire du sommeil, il s’agit fréquemment d’une perturbation du système musculaire impliqué dans la respiration. Il se trouve que cette perturbation est étroitement liée au développement du système nerveux central, car elle concerne principalement les muscles centraux du corps, dont le tonus musculaire se développe naturellement de la tête vers les pieds.

Une faiblesse musculaire, également appelée hypotonie, peut se manifester chez ces enfants dès la naissance, indiquant un retard dans le développement du système nerveux central. En conséquence, cette hypotonie non spécifique a un impact significatif sur la capacité de l’enfant à adopter une posture debout appropriée. Cette dernière influe sur la coordination des muscles impliqués dans la respiration, à la fois pendant l’inspiration et l’expiration.

SOMMEIL PARADOXAL

Ainsi, un phénomène fréquent et important découle de cet asynchronisme respiratoire : la respiration paradoxale. C’est ce phénomène qui a des conséquences majeures, en particulier lors des phases de sommeil, notamment pendant la phase de sommeil paradoxal.

La phase de sommeil paradoxal est marquée par une activité cérébrale intense associée à nos rêves. Pendant cette période, le tonus musculaire diminue considérablement pour éviter tout mouvement involontaire. C’est un mécanisme de protection essentiel qui a évolué au fil de l’évolution.

Cependant, lorsque l’enfant souffre déjà d’une faiblesse de son tonus musculaire, il devient vulnérable pendant cette phase. Le passage de l’air dans les voies aériennes supérieures n’est pas suffisamment ouvert pour permettre une expiration adéquate. En conséquence, l’enfant peut entrer dans un état potentiel d’asphyxie, déclenchant généralement un réveil bref pour rétablir la respiration normale.

CONSÉQUENCES AU QUOTIDIEN

Cette situation est souvent négligée, mais ses conséquences sont considérables, notamment en ce qui concerne les comportements et les activités diurnes.

Les troubles respiratoires du sommeil entraînent fréquemment de la somnolence diurne, de l’irritabilité, un manque d’inhibition et des difficultés de concentration.

Par conséquent, ces symptômes ajoutent une dimension complexe aux défis déjà présents chez les enfants atteints de TDAH, contribuant ainsi à l’apparition du Trouble d’Opposition avec Provocation (TOP).

ENTRAÎNER LA RESPIRATION EN BIOFEEDBACK

Grâce au biofeedback respiratoire, un enfant peut acquérir des compétences essentielles pour maîtriser la respiration contrôlée, tirer parti du système de rétroaction et développer une conscience corporelle plus profonde.

Le biofeedback permet à l’enfant d’apprendre à :

• contrôler sa respiration
• bénéficier du système de rétroaction
• ajuster son rythme respiratoire
• développer une conscience corporelle profonde.

AINSI, CES COMPÉTENCES SONT ESSENTIELLES POUR LA GESTION DU STRESS, DE L’ANXIÉTÉ, DES ÉMOTIONS, DE LA CONCENTRATION, DE LA PERFORMANCE, DE LA DOULEUR ET DU SOMMEIL.

VOICI COMMENT CELA FONCTIONNE :

Le Biofeedback fournit une rétroaction visuelle ou auditive aux enfants TDAH et TOP, leur permettant de visualiser ou d’entendre en temps réel leur façon de respirer. En ajustant leur respiration en fonction de cette rétroaction, ces enfants peuvent atteindre des objectifs spécifiques, tels que ralentir leur rythme respiratoire pour favoriser la relaxation ou l’accélérer pour augmenter leur énergie.

RESPIRATION CONTRÔLÉE :

Le biofeedback enseigne aux enfants TDAH et TOP à contrôler consciemment leur respiration. En utilisant un capteur de ceinture thoracique qui fournit des informations en temps réel, ces enfants peuvent observer les variations de leur respiration et ajuster intentionnellement leur rythme respiratoire. De fait, ils acquièrent ainsi la capacité de développer une respiration régulière, profonde et adaptée à différentes situations.

DÉVELOPPEMENT DE LA CONSCIENCE CORPORELLE :

Grâce au Biofeedback, les enfants TDAH et TOP améliorent leur conscience corporelle. Ils apprennent à reconnaître comment leur corps réagit en fonction de leur respiration, ce qui leur permet de comprendre comment leurs émotions, leur niveau de stress et leur tension corporelle. Ces dernières sont liés à leur rythme respiratoire.

C’est pourquoi cette conscience les aide à mieux gérer leur état émotionnel et leur bien-être général.

« Le biofeedback nous rappelle que l’information est puissance. En connaissant nos propres réponses physiologiques, nous avons le pouvoir de les modifier. » – Frank Herbert

ENTRAÎNER LE CERVEAU ET LE COMPORTEMENT NEURONAL DE L’ENFANT TDAH/TOP GRÂCE AU NEUROFEEDBACK EEGQ

Le Neurofeedback EEGq tel qu’ enseigné à l’Institut Neurosens, qui se base sur des évaluations quantitatives et des données chiffrées à chaque séance,

Améliore la régulation de l’impulsivité
-> en aidant l’enfant à reconnaître et à maîtriser ses impulsions, favorisant ainsi des réponses plus réfléchies.

Réduit l’agressivité
-> en permettant à l’enfant de mieux gérer la colère et d’adopter des comportements plus adaptés pour résoudre les conflits.

Favorise une meilleure concentration
-> en aidant l’enfant à développer sa capacité à se concentrer sur des tâches et des activités.

Renforce la résilience émotionnelle
-> en apprenant à l’enfant à faire face au stress et à gérer ses émotions de manière plus efficace.

Améliore les relations familiales et sociales
-> en réduisant les comportements oppositionnels, ce qui favorise de meilleures interactions avec la famille et les pairs.

COMMENT ÇA MARCHE ?

1 – Le neurofeedback EEGq pour les enfants TDAH + TOP utilise des capteurs spéciaux, placés sur le cuir chevelu de l’enfant. Ces capteurs mesurent les ondes cérébrales, qui sont les signaux électriques émis par le cerveau.
2 – L’enfant s’assoit confortablement et regarde un écran d’ordinateur qui affiche des jeux ou des images et écoute de la musique. Pendant ce temps, les capteurs surveillent les ondes cérébrales de l’enfant en temps réel.
3 – Lorsque le cerveau de l’enfant est calme et concentré, le jeu ou la vidéo se déroule bien, et il peut gagner des points ou des récompenses.
4 – Cependant, si les ondes cérébrales de l’enfant deviennent agitées ou chaotiques, le jeu peut ralentir, la musique s’arrêter, ou produire des sons qui attirent l’attention de l’enfant.

Ainsi, ces signaux visuels ou sonores aident l’enfant à prendre conscience de son propre état mental. De ce fait, il apprend à identifier les moments où son cerveau est agité et comment le calmer pour améliorer ses performances dans le jeu.

Au fil du temps, l’enfant développe des compétences pour auto-réguler son attention et sa concentration, ce qui peut l’aider à réduire les symptômes du TDAH et du TOP.

CONCLUSION

Avant d’élaborer une approche thérapeutique globale adaptée aux enfants souffrant du TOP associé au TDAH, il est impératif de comprendre ce trouble.

Cela revêt une grande importance pour les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé.

La reconnaissance des signes ; le diagnostic approprié et l’exploration des causes sous-jacentes sont des étapes essentielles.

En collaborant, nous pouvons contribuer à aider ces enfants à surmonter leurs défis et à s’épanouir pleinement !

« Le véritable épanouissement réside dans la compréhension de soi et la capacité à surmonter les défis avec courage. » – Auteur inconnu